Les élèves ont battu le pavé dans plusieurs villes du pays y compris à Libreville pour contester les nouvelles conditions d’attribution des bourses décidées récemment par le ministère de l’Education nationale.
Les principales manifestations ont été enregistrées à Franceville et Moanda dans la province du Haut Ogooué (sud-est du pays).
A Libreville, quelques élèves du Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB ou Capo) ont occupé la rue à la sortie des cours en début d’après-midi. La marché annoncée le matin n’était pas suivie.
Les élèves demandent au gouvernement de revenir sur sa décision de corser les conditions pour obtenir la bourse au secondaire.
Selon la ministre de l’Education nationale, Carmelia Ntoutoume Leclerq, il faut une moyenne de 12/20 pour obtenir la bourse concernant les élèves des collèges (6ème en 3ème ) ou 11/20 pour les élèves des lycées (Seconde en terminale).
Les élèves, leurs parents et les associations estiment que le gouvernement ne veut pas tenir la promesse du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Dans son très applaudi discours d’investiture, le tombeur d’Ali Bongo Ondimba avait annoncé qu’il relance le paiement de la bourse aux élèves supprimée par l’ancien régime.
Brice Clotaire Oligui Nguéma n’avait annoncé aucune restriction ce qui laissait croire que les conditions d’avant l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir en 2009 restaient en vigueur. Avant cette époque, il suffisait d’avoir une moyenne trimestrielle supérieure ou égale à 10 pour obtenir la bourse arrêtée à 24 000 FCFA.
La descente dans la rue des élèves est la première contestation d’une mesure du gouvernement de transition. Le pouvoir explique qu’il s’agit d’encourager l’excellence. Un argument battu en brèche.
Camille Boussoughou
