Intelligence artificielle : le Gabon attrape le taureau par les cornes

La montée en puissance de l’intelligence artificielle, cette nouvelle révolution numérique qui donne autant d’espoir de propulser l’humanité vers un monde merveilleux mais également suscite peur et inquiétude chez les humains ne laisse pas le Gabon indifférent. Mercredi dernier, Libreville a organisé en collaboration avec l’UNESCO, une cérémonie de lancement de la méthode d’évaluation de l’intelligence artificielle dans le pays.

Du beau monde s’était rassemblé dans une des salles de conférence de l’hôtel Boulevard si à Acaé dans la périphérie de Libreville. Chercheurs, universitaires, chefs d’entreprises, étudiants et autres ont effectué le déplacement pour écouter et comprendre les premières paroles publiques des officiels au Gabon sur cette aussi célèbre « IA » qui a déjà envahi le quotidien de tout le monde parfois sans que les usagers ne sachent véritablement qu’ils sont déjà entrés de plein pied dans le « système ».

Sur la table d’honneur, le ministre de la Communication et des Nouvelles technologies, Laurence Ndong et le Représentant résident de l’UNESCO au Gabon, Eric Voli Bi.

Une anecdote du professeur Martien Makaya, un des conférenciers a permis à tous les participants de s’assurer que l’IA n’est pas seulement l’usage de Tchat GPT… Mais que c’est l’utilisation de tous les appareils connectés. Prendre une photo et la partager sur les réseaux sociaux, écrire un message avec son smartphone, consulter son compte Facebook et scroller paisiblement sur tous les contenus fournis sans les avoir demandés… Voilà autant d’actions du quotidien des citadins et même des ruraux qui font d’eux des usagers de l’IA…

Mis à côté ce volet basique, l’IA c’est bien plus. Une révolution technologique pour faciliter la vie dans plusieurs domaines, presque tous les domaines.

« C’est une force transformatrice qui touche tous les aspects de nos vies, de nos interactions sociales à nos systèmes économiques, politiques et de défense », a résumé dans son discours le Représentant de l’UNESCO.

Pour un usage responsable de cet outil, l’UNESCO a fait adopter par 193 pays membres une Recommandation sur l’éthique de l’IA. A travers cette recommandation, les pays réaffirment « leur engagement profond envers un avenir technologique responsable, une utilisation respectueuse des valeurs humaines fondamentales et équitable pour tous », a ajouté Eric Voli Bi heureux, par ailleurs, de constater que le Gabon à travers la rencontre jour devient l’un des pionniers à impulser les premières étapes, fondamentales, à la mise en œuvre du premier instrument normatif de portée internationale.

Une vue partielle des participants © Gabonactu.com

Laurence Ndong, la ministre gabonaise des nouvelles technologies a répondu que son pays ne peut pas être en marge de cette évolution. Au contraire. Libreville qui n’est pas du tout en retard a décidé de prendre le taureau par les cornes.

S’agissant de la perte de certains emplois du fait de l’utilisation de l’IA, la ministre a reconnu que c’est inévitable mais que les emplois qui seront générés par cette technologie sont beaucoup plus importants que ceux qui pourront disparaitre.

Après la cérémonie d’ouverture, les officiels ont laissé les experts travailler sereinement sur la compréhension approfondie de l’intelligence artificielle, avec pour objectif la production d’un rapport national permettant d’établir une cartographie complète de l’état de l’intelligence artificielle au Gabon.

Il leur a été confié la mission d’identifier les domaines politiques d’application de la Recommandation sur l’Éthique et l’Intelligence Artificielle, ainsi que d’élaborer un mémorandum sur l’éthique et l’IA spécifique au contexte gabonais.  

Marie Dorothée

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