Facilitation des échanges : le CGC opte pour la sensibilisation 

La création d’un vaste marché régional constitue une occasion à saisir par les pays africains pour diversifier leurs exportations, accélérer leur croissance et attirer les investissements directs étrangers. C’est dans cet optique que le Conseil gabonais des chargeurs (CGC), a, organisé le 12 décembre à Port-Gentil, le 1er séminaire de sensibilisation sur la facilitation des échanges sous le thème « la facilitation des échanges, un outil au service du développement économique des États ».  

Ce séminaire avait pour but ; la promotion de cette notion auprès des populations, la mise en exergue de son impact sur l’économie nationale mais surtout, inciter les administrations publiques intéressées et le secteur privé à s’approprier ces valeurs de félicitations aux fins de la mise en œuvre des réformes de facilitation des échanges commerciaux.

« Notre pays a toujours été soucieux de maintenir le niveau des cours commerciaux à un seuil acceptable pour les chargeurs, même si l’exercice reste extrêmement difficile »,  a fait savoir Lilian Giscard Ogoula, Directeur général  CGC.

La facilitation des échanges est devenue un instrument essentiel pour l’efficacité du commerce international et le développement économique des pays, en raison de son impact sur la compétitivité, l’intégration des marchés et de sa capacité grandissante à attirer les investissements étrangers directs. Celle-ci occupe une place de choix en ce qui concerne l’agenda politique international, aboutissant à un accord sur la facilitation des échanges au niveau de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) .

« Aujourd’hui nous avons l’accord sur la zone de libre-échange continental, qui a consacré toute une annexe dédiée à des mesures, et des mécanismes visant à faciliter les échanges intra-africains », a-t-il précisé.

Cette rencontre placée sous le directoire du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) a pour mission ; promouvoir la notion de facilitation des échanges auprès du public, la mise en avant de son impact sur l’économie nationale mais également, inviter les administrations publiques et privées à comprendre tout l’intérêt dans la mise en exergue des mécanismes de facilitation des échanges commerciaux.

Pour Lilian Giscard Ogoula, « Aujourd’hui le Gabon est tenu de respecter ses engagements auprès de l’Organisation mondiale du commerce et de la Zlecaf, en matière de mise en œuvre des dispositions relatives à la facilitation des échanges ».

L’accroissement des recettes de l’État, l’augmentation des investissements étrangers directs, la modernisation de l’administration publique et bien d’autres, passent nécessairement par l’implication des secteurs public et privé afin que le Gabon arrive à proportionner ses retombées issues de la facilitation du commerce.

« Il serait souhaitable que les opérateurs économiques ainsi que les administrations concernées par cette question, s’y intéressent de près et de loin, en apportant leur concours sans réserve dans la mise en œuvre complète des mesures visant à faciliter le commerce et le transport de marchandise », a interpellé Michel Tchimbinda, Secrétaire général de province.

Ce séminaire de sensibilisation visé à réduire les droits de douane entre les pays membres, et traiter d’aspects de politique générale liés notamment à la facilitation des échanges et aux services, tout en englobant des dispositions réglementaires telles que les normes sanitaires et les barrières techniques au commerce.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) permettra aux pays africains, de faire sortir de l’extrême pauvreté 30 millions d’habitants et d’accroître le revenu de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour. Aussi, sur les 450 milliards de dollars de gains potentiels de la Banque Mondiale, environ 300 milliards proviendraient des mesures de facilitation du commerce visant à lever les freins bureaucratiques et à simplifier les procédures douanières. La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), permettrait de mener à bien les réformes de fond nécessaires pour stimuler la croissance à long terme dans les pays africains et au Gabon en particulier.

Vincent Ranozinault

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