Le week-end écoulé à Port-Gentil, le collectif des mouvements des indépendants de l’Ogooué-Maritime (CMIOM), a tenu son Assemblée générale devant un parterre d’invités constitué des anciens candidats à la dernière élection locale. L’objectif étant de discuter sur plusieurs sujets notamment, sur la Charte de la transition et les nombreuses nominations.
« Si la Charte de la transition tient compte des personnalités politiques indépendantes, ça veut dire qu’on doit nous consulter. C’est pour quoi c’était nécessaire pour nous de nous constituer en collectif, pour que nous puissions porter tous une même voix. On n’est pas frustré des nominations, nous voulons juste le respect strict des dispositions de la Charte de la transition », a exigé Yves Nziengui, président du CMIOM.
Le collectif des mouvements des indépendants de l’Ogooué-Maritime a également dénoncé, la non prise en compte de l’article 46 contenu dans la Charte de la transition.
« Nous savons tous que le système Bongo-PDG était caractérisé par la violation systématique de la loi. Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, nous exhortons le CTRI au respect strict de la Charte de la transition dans son article 46, pour ne pas tomber dans les mêmes travers », a-t-il prévenu.
Dans sa prise de parole, ce mouvement citoyen dénonce sans s’offusquer les nombreuses nominations en cascades récentes impulsées par le CTRI. Selon lui, cette sélection des nouveaux membres du gouvernement et des deux chambres du Parlement, tourne uniquement autour d’une seule ville (Libreville) sans tenir compte des autres localités du pays.
Pour le vice-président du CMIOM, Aimé Ipandi, « si nous en tant qu’indépendants nous ne montons pas au créneau, les choses seront toujours les mêmes. On veut que les nominations d’une seule ville cessent, et qu’on respecte la Charte ».
En revanche, le collectif des mouvements des indépendants de l’Ogooué-Maritime, invite respectueusement les membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions, à ouvrir une enquête sur l’ancien chef de l’État gabonais Ali Bongo Ondimba, afin qu’il répond de sa gestion et de ses nombreuses exactions commises ci et là.
« Le premier responsable de l’essor du Gabon c’était l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Si on a poursuivi ses anciens collaborateurs, ça veut dire qu’on doit voir ce qu’il a fait durant son dernier mandat. Il faudrait qu’on l’écoute sur tout ce qu’on reproche aux gabonais. C’est anormal qu’il dorme paisiblement chez lui », regrette M. Nziengui.
Notre cause commune, jeunesse en marche, génération responsable, Copil citoyen, team Man Mamboundou mouvement, Jacqueline Jocktane groupe, force citoyenne, mouvement des jeunes démocrates, le mouvement gabonais pour le mieux-être sont les groupements politiques et civiles qui font parties du collectif.
Vincent Ranozinault