La Haute autorité de la communication (HAC) a infligé des petits coups de fouet à 3 médias en ligne et frappé d’une suspension de paraître durant un mois du média en ligne La Plume pour avoir publié des informations jugées erronées sur un prétendu déplacement de l’opposante Paulette Missambo à Medouneu où elle aurait été chassée par les populations.
Selon la décision de la HAC rendue publique ce mercredi, les médias en ligne Media 241, Media Post et LaLibreville ont été mis en demeure. La Plume a par contre écopée d’une suspension de paraître durant un mois pour n’avoir pas déféré à la convocation de la HAC qui souhaitait auditionner le journal sur le même sujet.
La HAC elle-même a été saisie par Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, cadre dirigeant du parti de l’opposition Union nationale (UN).
Ces médias ont donc été sanctionnés pour publication d’articles « ayant gravement porté atteinte à la notoriété et à la réputation des dirigeants de l’Union nationale », précise le régulateur de la communication audiovisuelle et cinématographique au Gabon.
Le 22 mai dernier, es médias sur le banc des accusés ont traité un sujet sur un prétendu déplacement de Paulette Missambo et sa délégation dans la ville de Medouneu. Au cours de ce déplacement la délégation aurait été empêchée, selon ces médias, de se recueillir sur la tombe de l’ancien redoutable opposant, André Mba Obame. La délégation aurait été chassée de la ville par la famille du défunt.
Lors de leur audition, les responsables de ces médias ont reconnu que les informations diffusées étaient fausses « prétextant avoir été induits en erreur par leurs sources », précise le communiqué de la HAC.
Ces médias ont été punis par la toute nouvelle équipe de la HAC nommée il y a une semaine seulement.
Lors des accords politiques d’Angondjè en 2017, les acteurs politiques avaient acté l’élection de 2 membres de la HAC par leurs paires (les journalistes). Cette disposition n’a survécu que le temps d’un mandat de 5 ans.
A quelques mois du renouvellement du mandat des membres de l’institution, une révision de la loi a mis un terme à l’élection de 2 journalistes parmi les 9 membres de la HAC. Désormais tous les membres sont nommés à raison de 3 par le président de la République, 3 par le président de l’Assemblée nationale et 3 par le président du Sénat.
Camille Boussoughou