K.D.G est un jeune gabonais né en 1992 à Port-Gentil, placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de la capitale économique. Regrettant son passé au fond de sa cellule, il s’est donné d’autres objectifs afin de rendre ses parents fiers de lui. C’est ainsi qu’il a décidé de poursuivre ses études grâce au programme de réinsertion initiée par les plus hautes autorités ce, malgré l’épée de Damoclès qui pèse sur lui. C’est ainsi qu’avec les armes à la main, il a passé son Brevet d’Études du Premier Cycle il y’a trois ans en arrière. Un examen obtenu avec succès depuis la maison d’arrêt.
« Son comportement est exemplaire ! Il est assidu, très sérieux et sait ce qu’il veut. Il a vraiment regretté tout son passé qui l’a emmené ici », a confié un officier supérieur de la sécurité pénitentiaire.
Quelques semaines plus tôt, l’ambiance était tout autre, plus studieuse, et anxieuse aussi dans ce lieu, à l’origine pas conçu pour les études. Déterminé à poursuivre ses études il a été le seul candidat de la prison centrale de Port-Gentil, retenu pour passer le baccalauréat série A1. Avec les cours des professeurs bénévoles, il a pu être admissible au premier tour. Seul face à sa destinée, il a été jugé digne en obtenant une moyenne de 12 avec mention bien.
« Je suis satisfait », a-t-il dit.
La prison centrale de Port-Gentil fait partie des prisons du Gabon qui font passer le bac à ses élèves. L’établissement peut se vanter d’un taux de réussite situé 100%. Pour lui, passer son bac n’était au début qu’un simple passe-temps. C’est devenu un réel objectif, un moyen de préparer sa sortie, dont il ne connaît pas encore la date.
Vincent Ranozinault
