L’ancien président de la Commission de l’union africaine (CUA), Jean Ping, très adulé par l’opposition gabonaise qui l’avait choisi comme candidat unique de l’opposition lors de l’élection présidentielle de 2016, entrevoit désormais son avenir politique en pointillé, en laissant entendre à demi-mot, qu’il n’est plus motivé à poursuivre le combat.
« La tradition de la violence postélectorale propre à ce régime au pouvoir depuis plus de 50 ans, a atteint un point de non-retour. Nous partageons la conviction profonde que définitivement, face à ce régime, point d’élection qui vaille. La peine ne vaut pas de parler d’élection », a fait observer M. Ping dans son message des vœux de fin d’année 2022 au peuple gabonais.
Candidat malheureux à l’élection présidentielle du 27 août 2016, Jean Ping se considère toujours, plus de 6 ans après, comme le vrai « Président élu du Gabon » et que son « pouvoir est confisqué par Ali Bongo ».
L’actuel Chef de l’Etat a été déclaré vainqueur par la Cour constitutionnelle avec 50,66% des suffrages exprimés contre 47,24% pour son challenger Jean Ping.
Un scrutin particulièrement mouvementé que l’opposant ne souhaite plus, apparemment revivre ; car selon lui, le pouvoir incarné par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 54 ans), ne veut pas que la démocratie s’installe au Gabon.
« Il est en effet fondamental de comprendre que le problème réside dans le déni systématique de la vérité des urnes », a-t-il souligné.
Sydney IVEMBI
