Les travaux du Gymnase qui devrait servir au développement de Handball à Port-Gentil sont arrêtés depuis 5 ans © Gabonactu.com
Lancés en 2017 par la Ministre des Sports de l’époque, Dr Nicole Assélé, les travaux de construction du Gymnase de Port-Gentil, un grand complexe sportif qui devait servir à l’épanouissement des athlètes en l’occurrence des handballeurs, sont soudainement arrêtés depuis 5 ans.
Le projet constitue aujourd’hui un éléphant blanc Les passants peuvent apercevoir le sous-bassement et les poteaux sortis de terre. La charpente métallique croupie chaque jour sous le poids des intempéries. Les briques, le sable, le gravier, le ciment et la ferraille ont disparu, volés par les bandits. Le terrain est nu à tel point, le gardien censé assurer la sécurité du site, a décidé de lever le camp. Un coup dur pour les sportifs qui ne savent plus à quel saint se vouer.
« Moi j’ai cru que ce projet devait finir et que j’allais un jour m’entraîner là, mais rien ! Et c’est bien dommage pour nos les professionnels qui demandons des structures adaptées. Le terrain de handball actuel est vieillissant au point où l’espace de jeu s’effrite », s’est indigné un handballeur du Stade Mandji qui a tenu à garder l’anonymat.
Fort est de préciser que les clubs de handball de la capitale économique, dénoncent le manque d’infrastructures. Les 3 équipes prenant part à la compétition nationale ou provinciale, s’entraînent sur l’unique stade de la discipline dont dispose Port-Gentil. Pire encore, le seul terrain de la ville est dans un état de dégradation avancée. Toutes les équipes n’utilisent qu’une seule infrastructure, le plateau de la mosquée, situé à côté du stade Pierre Claver Divoungui dans le 3ème arrondissement.
Ce stade surexploité tombe en ruine. Et ce ne sont pas les couches de peinture à répétition qui pourraient masquer la dégradation du plateau. Idem pour les tribunes, pas du tout confortables. Et comme si ce n’était pas suffisant, les joueurs sont exposés aux intempéries puisqu’ils évoluent à ciel ouvert. En période de pluie, le terrain s’inonde et la sécurité est loin d’être garantie. Telles sont les conditions auxquelles sont soumis les joueurs de handball indignés de la capitale économique du Gabon.
« Nous sommes obligés entre clubs de nous accorder des heures de passage pour donner la possibilité aux autres de s’entraîner ; nous avions sollicité l’aide de la municipalité afin de nous construire des espaces de handball, mais en vain ! », a fustigé Renkegueza un athlète.
Les handballeurs estiment que si ce projet était arrivé à terme, cela aurait permis le développement du sport dans cette partie du pays. En outre, il se susurre dans la ville du sable que, si ce gigantesque projet n’est pas arrivé à terme, c’est tout simplement à cause des dimensions du gymnase jugées trop petites.
Le maître d’œuvre a disparu. Il est introuvable. Dans tout le pays, seul le gymnase du prytanée militaire répondait aux normes internationales, d’autres villes non.
Vincent Ranozinault