Au 2ème jour de son procès devant la Cour criminelle spéciale, Christian Patrichi Tanasa et ses coaccusés ont répondu à des très nombreuses questions pour éclairer la Cour avant les plaidoiries prévues ce mercredi.
A quoi ont servi les 100 millions de FCFA décaissé avec l’accord de la présidence de la République ? Demande le président. A payer les perdiems des ministres et autres cadres qui ont participé à une réunion stratégique visant à prévenir tout risque de rupture des produits pétroliers dans le pays, répond Tanasa.
Où la liste des bénéficiaires et leurs émargements ? …. Ils sont encore vivant vous pouvez les faire venir pour témoigner.
Pourquoi avez-vous décaisser 2 X la somme de 95 millions en février 2019 ? demande la Cour… C’est pour payer les associations venues accueillir le président de la République à l’aéroport après son accident vasculaire cérébral… répond l’accusé.
Le mécénat, les dons, le sponsoring et les contrats d’assistance ont coûté près 4 milliards de FCFA en 18 mois. Est-ce normal pour une société en quasi faillite ?… s’interroge la Cour J’agissais sur ordre de la hiérarchie…. Répond-il. Pourquoi n’avoir pas dit non de quoi avez-vous peur ? Demande la Cour …. Si j’avais dit non, mon séjour en prison serait intervenu plus tôt, a-t-il répondu.
Christian Patrichi Tanasa a aussi justifié les frais de missions qui ont explosé, l’augmentation de ses primes et autres avantages accordé à ses collaborateurs. On a l’impression que vous étiez un chef qui décidait de tout… Fait remarquer le président …. Il agissait dans le cadre de ses attributions prévues par les statuts de l’entreprise …. rétorque un de ses 4 avocats.
Avez-vous perçu des commissions ? … Absolument pas monsieur le Président.
Quand les associations demandaient de l’aide, pourquoi le chèque était libellé au nom d’un individu ? …. Parce qu’elles n’avaient pas de compte bancaire…. Donc il s’agit de voyous, rétorque le président. Silence de l’accusé.
Pourquoi faisiez-vous toujours recourt au Directeur de cabinet du président de la République ? Demande la Cour …. Depuis la création de la GOC, le DCPR a toujours été le référant.
Par Carl Nsitou