Au Gabon, 70% de séropositifs au VIH/SIDA ont accès au traitement des antirétroviraux (ARV), selon des données épidémiologiques communiquées en fin de semaine dernière par le bureau pays de l’ONUSIDA.
Selon l’ONUSIDA, les personnes vivant avec le VIH sont estimées à 46.000. Quelques 36.000 personnes soit 82% connaissent leur statut et 25.375 soit 70% ont accès au traitement des antirétroviraux (ARV).
Françoise Ndayishimiye, représentante de l’ONUSIDA au Gabon a communiqué ces données lors d’une réunion d’échanges et d’informations avec le groupe thématique sur le Sida (GTS) composé des acteurs de lutte contre la propagation du VIH Sida au Gabon (ministères, partenaires, acteurs de la prise en charge, société civile…).
Outre l’accès aux ARV, l’ONUSIDA a noté des avancées dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH) dans le pays. Le conseillé en information stratégique au bureau de l’ONUSIDA, Emmanuel Patrick Efame Eya a par exemple noté que de plus en plus de PVVIH ont accès aux tests relatifs à la charge virale.
« On peut déjà se féliciter parce qu’avant on n’avait pas un grand nombre de personnes qui pouvait faire la charge virale mais aujourd’hui on a quand même pu atteindre plus de 10.000 personnes qui ont accès avec plus de 6 000 qui ont une charge virale indétectable. Ce sont des rapports qui sont encourageant » s’est-il réjouit.
Malgré ces résultats encourageant, l’ONUSIDA a ardemment invité tous les acteurs de ne pas baisser les bras afin que le Gabon atteigne les objectifs 95 95 95 qui constituent la nouvelle stratégie de prise en charge des personnes vivants avec le VIH (PVVIH).
A travers les objectifs 95 95 95, l’ONUSIDA souhaite que 95% des personnes à risque aient accès des options de prévention appropriées (préservatifs, médicaments…), que 95% des femmes séropositives enceintes ou allaitantes aient une charge virale sanguine indétectable grâce au traitement et que 95% des enfants exposés au VIH soient testés d’ici 2025.
L’objectif, selon l’ONUSIDA est de tendre vers l’élimination du VIH d’ici 2030.
Betines Makosso