Les personnels de santé réunis au sein des syndicats : UPSA, SYNAPS, SYNACNAMGS, SYNAPHA, SYNAMONPS et SYNASSA, ont décidé suite aux promesses faites par le Ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong de régler progressivement leurs sempiternels point de revendications, d’accepter à nouveau de recevoir dans les hôpitaux publics, les assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) qui étaient devenus près d’un mois durant, persona non grata dans les structures sanitaires publiques à cause de la lourde dette estimée à plusieurs milliards de FCFA non soldée par l’Etat.
« Nous invitons les personnels de santé à reprendre l’usage de la fiche CNAMGS qui, aujourd’hui est la seule garantie d’accès aux soins pour tous », a souligné une déclaration conjointe de la Coalition des syndicats de la santé et assimilée.
Les partenaires sociaux veulent la mise en place d’une commission tripartite de suivi de ladite dette dans laquelle siégeront les responsables des hôpitaux, la tutelle et les syndicats. Ils veulent également la mise en place d’un plan d’urgence réaliste pour la réhabilitation des plateaux techniques des hôpitaux en déliquescence, l’organisation des Etats généraux de la santé et le versement de la part patronale dans les fonds des agents publics (fonds 2).
Ils veulent aussi, entre autres, le paiement de la dette des hôpitaux, gelée depuis 2018, le versement de 800 millions de FCFA au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) et 200 millions au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO), ainsi que l’appropriation par les hôpitaux de l’esprit de bonne gouvernance hospitalière voulu par les plus hautes autorités.
Les syndicats du secteur santé ont accordé un délai de deux mois au gouvernement pour apporter des solutions idoines à ces problèmes à compter du 1er juin 2022. Dépasser ce délai, ils pourraient encore débrayer.
Camille Boussoughou