Le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’Etat major des armées françaises lors d’un récent séjour à Libreville © Gabonactu.com
Saisi par Gerard Ella Nguéma pour demander l’autorisation d’une marche de protestation ce mardi 24 mai contre la présence de l’Armée française au Gabon, le ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha a dit « Niet »
« Il me plaît de vous rappeler que le Gabon, pays souverain, a ratifié un certain nombre d’accords avec la France, notamment les accords de coopération et de défense, toutes choses dont vous saurez vous arroger la latitude de dénoncer dans le but de mettre à mal les excellents rapports qu’entretient notre pays avec la France », a écrit Lambert Noël Matha en réponse à la demande de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, Gérard Ella Nguéma connu pour ses prises de position généralement non consensuelles.
Le 9 mai dernier, le président du Front patriotique gabonais (FPG, opposition), Gérard Ella Nguema a annoncé dans courrier adressé le 06 mai dernier à l’ambassadeur de France au Gabon, l’organisation d’une marche pacifique à Libreville pour, dit-il, exiger le départ de l’armée française devenue trop encombrante au Gabon.
« Ce n’est pas uniquement une question de sentiment anti-français, c’est une question de patriotisme, de défense de son pays, de sa Nation, et d’avoir de meilleures perspectives de développement parce cette situation d’asservissement, de soumission participe à pérennisation de la situation de bourgade dans laquelle notre pays se trouve », avait indiqué M. Ella Nguema.
La protestation devait partir du Carrefour Camp de Gaulle à l’entrée du Camp de Gaule, base des Eléments français du Gabon (EFG).
Carl Nsitou
