Le Ministre de la promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya et l’Ambassadeur du Gabon au Togo, Sayid Abeloko ont sur invitation du gouvernement togolais, à la table ronde co-organisée par l’Agence multilatérale des investissements internationaux (MIGA), qui est un organisme d’intermédiation de la banque mondiale chargé d’étudier toutes les opportunités de maitrise des risques et d’amélioration des cadres règlementaires des investissements entre les bailleurs de fonds transnationaux et les gouvernements africains soucieux de concrétiser leurs plans nationaux de développement et de construction d’infrastructures prioritaires.
La messe économique a réunis les délégations du Togo, de Côte d’Ivoire, du Benin, Sénégal, de Guinée, de la RDC et du Gabon. Tous les représentants de tous ces pays ont exposés tour à tour les différents programmes stratégiques mises en œuvre par leurs gouvernements respectifs.
Il en ressort dans le fond des planifications programmatiques mises à mal par l’absence ou la rareté des financements internationaux des grands groupes et entreprises transnationales soucieuses des risques majeurs des marchés africains.
Comme le reste du monde, l’Afrique a été gravement touchée par la pandémie. En 2020, les flux d’Investissements directs étrangers (IDE) vers l’Afrique subsaharienne ont diminué de 12 % pour tomber à 30 milliards de dollars. Les annonces de projets nouveaux, essentiels à l’industrialisation de la région, ont reculé à 29 milliards de dollars, soit une baisse de 62 %. Et les financements de projets internationaux ont chuté de 74 %, à 32 milliards de dollars. Ces changements posent d’énormes défis alors que les pays s’efforcent de sortir de la pandémie.
« En ces temps difficiles, les investissements directs étrangers peuvent contribuer à la reprise économique, à la création d’emplois, à la production de recettes fiscales et au renforcement des capacités », a souligné Ethiopis Tafara, vice-président de la MIGA, responsable du risque et des questions juridiques et administratives et des partenariats.
Un flux d’investissement robuste soutiendra les projets d’infrastructure climatique qui font cruellement défaut et aidera, indique-t-on, les pays africains à atteindre un solide niveau de résilience qui profitera à la population sur tout le continent.
Les possibilités d’investissement, les facteurs clés de succès pour les investisseurs, les risques et les mesures à prendre pour les atténuer figurent parmi les sujets qui seront abordés par les investisseurs et les représentants des pays. Ces derniers pourront faire part de leurs plans pour attirer des IDE et promouvoir un environnement plus favorable aux investisseurs.
Créée en 1998 au sein du Groupe de la Banque mondiale, l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) a pour mission de promouvoir l’investissement direct étranger dans les économies émergentes en réduisant les risques liés à l’inconvertibilité des monnaies et aux restrictions de transfert, à la rupture de contrat par les États, à l’expropriation, aux conflits armés et aux troubles civils ; elle contribue aussi à améliorer la cote de crédit des investisseurs et bailleurs de fonds privés.
Depuis sa création, la MIGA a fourni plus de 65 milliards de dollars de garanties dans 120 pays en développement.
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