Sollicitée pour concevoir et mettre en œuvre la réforme sur la pension retraite, l’expertise du Cabinet Finactu est vivement décriée par une coalition de trente (30) syndicats de l’administration publique.
«En examinant ce que le cabinet finactu nous a proposé, nous nous rendons compte dans un premier temps, que ce cabinet n’a pas touché l’attente des retraités, à savoir, l’arrimage des pensions retraites au nouveau système de rémunération. C’est à dire, si quelqu’un gagne cent mille francs, il s’attend à quoi ? Rien n’a été mis en place. Autre aspect, on se rend compte que le cabinet propose un système asymétrique, une partie par régime, par répartition, l’autre partie par la capitalisation. En proposant cela, il augmente le taux de cotisation aux régimes, il met un système de retraite complémentaire obligatoire qui va de 5 à 8%. Quand on va calculer ce que cela va faire sur les salaires, on se rend compte que les gens vont saigner dans leur salaire. Cela veut dire que les salaires seront réduits. Les travailleurs vont devoir encore souffrir par rapport aux prélèvements qui vont être effectués. Ce n’est pas tout. Le cabinet finactu propose encore que le gel des recrutements doit s’imposer à environ 10 ans. C’est dire que les jeunes doivent attendre longtemps. C’est pourquoi ils ont prolongé l’âge de la retraite à 62 ans. Tout cela pour quel intérêt», a expliqué avec déception Joël Ondo Ella Porte-parole des syndicats.
Pour lui, l’étude du cabinet finactu ne cadre pas avec la réalité gabonaise. Si elle a donné de bons résultats en Côte d’ivoire, les syndicats font observer que le train de vie n’est pas le même. Et que là-bas, les pensions sont gérées par une structure privée alors qu’au Gabon, elles relèvent de la compétence d’une entité publique.
Antoine Relaxe