René Ndemezo’o Obiang (gauche) recevant le pagne du parti après son acte d’adhésion au PDG © D.R
René Ndemezo Obiang, actuel président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a fait dire samedi dans une déclaration lue par le porte parole de Démocratie nouvelle (DN) son ancien parti politique qu’il ne boude ni Ali Bongo Ondimba, ni le Parti démocratique gabonais (PDG) auquel il a adhéré à nouveau le 6 avril 2021 dans le cadre d’une fusion absorption.
Véritable animal politique, René Ndemezo Obiang avait au préalable rencontré le président de la République, Ali Bongo Ondimba avant d’accepter la fusion absorption de son parti au sein du PDG. Le natif de Bitam avait annoncé publiquement que le président de la République lui avait chargé de rassembler les fils spirituels d’Omar Bongo Ondimba.
« Le processus de fusion-absorption entre le PDG et DN est irréversible. Il connaîtra son épilogue dans les tous prochains jours avec la tenue d’un congrès extraordinaire de dissolution juridique de Démocratie nouvelle », souligne la déclaration lue dans la résidence de René Ndemezo Obiang par Jonathan Ntoutoume Ngom, son porte parole.
La semaine qui s’achève a été marquée par un flot d’informations annonçant le retour de René Ndemezo Obiang dans l’opposition. Il serait déçu des promesses non tenues 11 mois après son retour au PDG.
Dans la foulée, une lettre confidentielle qu’il a adressée au chef de l’Etat pour lui demander d’être nommé vice-président de la République a fuité dans la presse.
« Une telle démarche ne constituant en rien une violation des règles d’éthique de fonctionnement des institutions républicaines, bien au contraire, tout citoyen a le droit de solliciter d’exercer les fonctions qui sied à ses ambitions à sa carrure ou à ses états de services sans que cela ne constitue une pression quelconque à l’égard du chef de l’Etat », a justifié celui que l’on appelle aussi Okocha en référence à son talent politique.
La sortie publique des hommes de Ndemezo Obiang n’est pas fortuite. Elle correspond à un moment où Ali Bongo a débloqué la machine des nominations politiques. Vendredi il a nommé les douze membres qui siègeront au Haut commissariat de la République, institution nouvellement créée. Des postes sont vacants à la Vice-présidence de la République, au PDG et à la Direction de campagne du candidat du PDG lors de la présidentielle de 2023.
Frédéric Massavala Maboumba et Féfé Onanga qui avait répondu à l’appel au rassemblement des fils spirituels d’Omar Bongo attendent également leur nouveau positionnement pour être utiles à leur ancien nouveau parti.
Carl Nsitou