Le syndicaliste Jean Rémy Yama est toujours en garde à vue au B2 © D.R
Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) et la coalition-pays Gabon a dans un communiqué dénoncé l’arrestation le 27 février du leader syndical Jean Rémy Yama tout en fustigeant les pratiques rétrogrades et les méthodes d’intimidation visant, dit-il, à affaiblir la société civile au Gabon.
« Le REDHAC dénonce les méthodes d’intimidations ainsi que les représailles à l’encontre du président Jean Rémy YAMA, ainsi que les autres Défenseur(e)s des Droits Humains, les syndicalistes, intimidations qui visent à affaiblir les syndicats et les associations de la société civile au Gabon », a dénoncé le communiqué.
Le président du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC), par ailleurs leader de Dynamique unitaire (DU), plus puissante confédération syndicale de l’administration publique, a été interpelé le 27 février à l’aéroport international Léon Mba de Libreville, par les éléments en civil de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM) plus connue sous l’appellation « B2 » alors qu’il s’apprêtait à embarquer dans un vol pour Dakar au Sénégal où il suit ses soins.
La sulfureuse affaire des logements des enseignants de l’université « payés mais non livrés » serait à l’origine des ennuis actuels de Jean Rémy Yama empêché de quitter le territoire. Une affaire, dit-on, pleines d’ambigüités qui aurait été classée par le procureur de la république de Libreville depuis 2019 faute des preuves.
Le REDHAC demande la « libération pure et simple du Président Jean Rémy YAMA et à prendre en toutes les dispositions nécessaires pour que ce dernier réponde présent à son contrôle médical au Sénégal le plus vite possible ».
Camille Boussoughou