Les collecteurs d’impôts durcissent leur grève

La Fédération des collecteurs des régies financières (FECOREFI), regroupement de quatre administrations publiques (Douanes, Trésor, Impôts et hydrocarbures), a décidé mardi au terme d’une assemblée générale au ministère du Budget de durcir la grève générale relancée une semaine auparavant suite au manque de volonté du gouvernement de donner satisfaction au cahier des charges déposé sur sa table.

« Nous demandons à tous les agents des régies financières de rester chez eux. Restez chez vous ! Nous gardons la distanciation sociale avec nos bureaux », a ironisé Sylvain Ombindha Talheywa III, le porte-parole de la FECOREFI. 

« Nous avons déposé le préavis de grève depuis plusieurs semaines. Et la loi 18/92 du 13 Mai 1993 est claire, il ne peut avoir négociations que dans l’intervalle de huit jours après le dépôt du préavis de grève. Même s’il y a négociations, nous négocions en maintenant notre mouvement d’humeur. Mais pas le contraire », a-t-il tranché déplorant au passage une attitude menaçante du gouvernement visiblement pas préoccupé dépoussiérer le cahier de charges des grévistes.

A la place d’une ouverture du dialogue, le gouvernement menace de suspendre les salaires des grévistes

« Nous avons écrit plusieurs fois, demandé les audiences auprès de madame le Premier Ministre, auprès des Ministres concernés, nous avons sollicité la tenue d’une réunion du comité de coordination qui réunit les trois ministres, rien, personne n’a réagi », avait soutenu Sylvain Ombinda Talheywa III le 24 novembre dernier au moment du déclenchement de la grève.

« Devant un tel silence méprisant, devant un tel comportement où eux-mêmes qui sont censés mettre en musique la politique Chef de l’Etat violent systématiquement sa signature, que voulez-vous que les agents qui subissent les contre-coûts de ces payements au lance pierre puisse avoir, c’est le gouvernement qui a lancé la grève dans les régies financières et le gouvernement  est entièrement responsable de la démobilisation des agents  des  régies financières », se désole le syndicaliste.

Les principaux collecteurs des impôts et taxes de l’Etat revendiquent des primes de rendement dont le nouveau mode de paiement serait à l’origine de la pomme de discorde avec le gouvernement.

La FECOREFI a observé une longue grève qui a duré 6 mois de Juillet à décembre 2020. Une grève nocive qui avait fait perdre à l’Etat, des recettes estimées à hauteur de 300 milliards de FCFA.

Marie Dorothée

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