La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) et la Société autoroutière du Gabon (SAG) ont signé mercredi à Libreville un accord de prêt de 65 milliards de francs CFA pour le financement du projet de construction de la Transgabonaise.
La signature de cet accord de prêt a été actée par le président de la Banque de la BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama et le directeur général de la Société autoroutière du Gabon (SAG), Selim Bejaoui.
Selon les sources proches du dossier, ce nouveau financement s’ajoute aux 40 milliards de francs CFA, précédemment octroyés par la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) à la Société autoroutière du Gabon.
Cet accord de prêt traduit l’engagement de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) à accompagner le développement en matière d’infrastructures.
Prenant la parole après l’échange des parapheurs, le président de la BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama est revenu sur les termes et les enjeux de ce partenariat avec le Groupe Arise. «Le partenariat entre la BDEAC et le Groupe Arise existe depuis plusieurs années. Notre apport en faveur du Groupe s’élève déjà à quelques 80 milliards de francs CFA. Avec le présent prêt, nous atteindrons un montant total de 145 milliards de francs CFA. A la lumière de ceci, nous pouvons dire clairement que le Groupe Arise est le partenaire privé par excellence de la BDEAC», a –t-il affirmé.
Avant de souligner que, «Si notre soutien à votre Groupe a été aussi constant et intense, c’est parce que vous avez mérité notre confiance. C’est aussi parce que les projets que vous nous soumettez ont pour objet de participer au développement économique du Gabon. En participant à son financement, la BDEAC assume pleinement son rôle de partenaire de référence pour l’intégration sous-régionale».
Quant à Selim Bejaoui, il est, dans un premier temps revenu sur les fondamentaux du partenariat entre l’Etat gabonais avec la SAG. « La Société autoroutière du Gabon agit depuis 2020, aux côtés de l’Etat Gabonais dans le cadre d’un partenariat public-privé, aux fins de développer le projet stratégique et porteur d’espoirs qu’est la route économique dite Transgabonaise. Un projet qui relie Libreville à Franceville et s’inscrit dans les ambitions du Plan d’accélération de la transformation (PAT), initié par les plus hautes autorités de l’Etat ».
Pour répondre à ces objectifs, la SAG a su compter sur un premier partenaire financier gabonais qui est la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon, (BICIG), qui a marqué son intérêt par un prêt signé en 2020. En sus de l’appui financier permanent des actionnaires de la SAG, que sont Arise et Meridiam, il s’agissait dès lors de trouver un nouvel acteur pour compléter les ressources déjà mobilisées, a souligné Selim Bejaoui.
En outre, ce projet national aux résonnances régionales a enregistré le soutien de la BDEAC, dont le Conseil d’Administration a donné un avis favorable pour participer au financement de la période de son développement pour un montant de 65 milliards FCFA.
D’où ses remerciements au président de la BDEAC, ainsi qu’à l’ensemble de ses collaborateurs, qui ont su montrer une écoute, une proactivité et une confiance permanente du premier jour de la mission d’évaluation à ce jour de signature de l’accord de prêt.
Il convient également de noter que malgré les nombreux obstacles causés par la pandémie mondiale depuis plus d’un an et demi, la phase concrète du partenariat a pris une tournure décisive avec le démarrage des travaux de réaménagement entre Nkok au Pk 24 et Nsilé au Pk105, sous l’accélération progressive du constructeur.
« Nous mesurons les enjeux, ainsi que la charge qui nous incombe pour mener à bien ce projet dans les délais impartis et selon les standards internationaux en matière environnementale et technique. Nous sommes désormais complètement armés pour la mise en œuvre de ce projet aux impacts positifs considérables », a conclu Selim Bejaoui.
Pour la bonne gouverne, longue de 828 km, la Transgabonaise reliera Libreville à Franceville. Cet axe routier fait partie du Plan directeur consensuel de transports en Afrique centrale.
Source : SAG