Mouila : l’éléphant à l’origine de la mort d’un chauffeur termine dans les marmites

L’éléphant qui a provoqué un accident mortel sur l’axe Mouila-Fougamou au petit matin de ce jeudi a été dépecé par les riverains en colère alors que le conducteur mort sur le champ a été conduit à la morgue.

Selon des témoins, un véhicule de marque Canter, transportant diverses marchandises a percuté tôt ce jeudi matin un éléphant qui a surgi sur la route avec son bébé. Le véhicule a été sérieusement endommagé. La cabine où se trouvait le chauffeur est complètement détruite.

Le chauffeur n’a pas survécu au violent choc. L’éléphant également.

Informées, les populations ont accouru sur le lieu du drame. Un véhicule des pompes funèbres est venu récupérer la dépouille du chauffeur pour la déposer dans une morgue à Mouila.

Les populations fâchées par ce énième décès lié au récurrent conflit homme/éléphant se sont acharnées sur la carcasse de l’éléphant. En quelques minutes, le pachyderme a été dépecé. Chacun est rentré chez lui avec ses morceaux pour nourrir sa famille.

Au Gabon, l’éléphant est intégralement protégé. La chasse et la détention d’un éléphant ou ses défenses sont passibles d’une peine de prison ferme, selon le code forestier.

L’éléphant complète © DR

Depuis plus d’une décennie, les populations se plaignent des dégâts causés par les éléphants dans leurs plantations y compris dans les villages où ils cassent les maisons et boivent l’eau trouvée dans les récipients.  

Interpellés, les pouvoirs publics semblent être impuissants devant ce phénomène qui résulterait de la destruction de l’habitat naturel des éléphants par les exploitants forestiers. Ces derniers coupent les arbres qui produisent les fruits consommés par les éléphants. Ne trouvant plus grand-chose à manger dans les forêts, les éléphants se rapprochent de l’homme où ils se sentent par ailleurs en sécurité.

D’autres analystes soutiennent que ce phénomène est dû à la surpopulation des éléphants du fait des efforts de conservation engagés depuis le début des années 2000 lorsque le Gabon a décidé de consacrer 11% de son territoire aux parcs nationaux.

Marie Dorothée

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