Le ministre du Budget et des Comptes publics, Sosthène Ossoungou Dibangoye a officiellement donné le coup d’envoi des conférences budgétaires en vue d’élaborer le projet de la loi des finances 2022 qui sera naturellement influencée par le nouveau programme économique conclu avec le FMI pour les trois prochaines années, a constaté un reporter de Gabonactu.com
« Investissement et performance », c’est la consigne donnée à tous les ministres dans leur projet de budget pour 2022.
L’objectif est de coller aux engagements du Gabon envers ses partenaires extérieurs notamment le FMI. Selon le Représentant résident du FMI au Gabon, Marcos Poplawski Ribeiro, le nouveau programme de 3 ans conclu avec le Gabon doit permettre au pays de poursuivre la riposte contre la pandémie du Covid 19 et de relancer l’économie avec pour principaux indicateurs la diversification de l’économie, la réduction de la dette publique et la lutte contre la pauvreté.
La présence des ministres Pacôme Moubelet Boubeya (Affaires étrangères) et Francis Nkéa Ndzigue (Lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite) lors du lancement de ces conférences n’était pas fortuite.
En juin 2021, tenant compte de la persistance de la pandémie du Covid 19 avec son lot de conséquences, le gouvernement gabonais a été contraint de mettre sur pied une nouvelle loi de finances rectificative. Celle-ci a affiché une hausse de 362,2 milliards de FCFA par rapport à la loi des finances initiale 2021.
Le budget de l’État en 2021 est finalement de 3043,7 milliards de FCFA contre 2681,5 milliards de FCFA dans la loi de finances initiale. L’augmentation de 362,2 milliards de FCFA est imputable principalement à l’émission de titres publics d’un montant de 495 milliards de FCFA sur le marché financier international.
L’on ne sait pas encore si le Budget 2022 sera en hausse ou en baisse par rapport à celui de l’année 2021.
Démarrées ce jeudi, les conférences budgétaires vont se tenir jusqu’au 12 août prochain. Une seconde phase plus technique suivra. Elle concernera les services de la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP) et les administrations sectorielles.
Camille Boussoughou