Bébé Moukouala, né prématuré par césarienne le 21 juin et décédé le 3 juillet après 11 jours dans une couveuse repose désormais en paix. Sa dépouille séquestrée par le CHU mère et enfant Jeanne Ebori a enfin été remise ce mercredi 21 juillet à sa famille après 18 jours de « bataille administrative ».
« On nous a remis la dépouille et nous avons procédé à son inhumation », a déclaré Marie Jeanne Bissosso, grand-mère du défunt elle-même ancienne infirmière à la Fondation Jeanne Ebori.
Selon le dossier consulté par Gabonactu.com, la famille a été autorisée à récupérer la dépouille sans payer la somme qu’exigeait l’hôpital. Pour les 11 jours d’hospitalisation du bébé, la facture s’élève à 1 846 290 FCFA. La mère étant assurée par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), la quote-part à payer par la famille s’élève à 817 415 FCFA.
La famille démunie ne parvenait pas à trouver cette somme. Le CHU Jeanne Ebori aurait refusé l’avance de 150 000 FCFA que proposait la famille. Pour se faire payer, l’hôpital a ordonné la séquestration de la dépouille.
Une source proche de Jeanne Ebori a confirmé la sortie de la dépouille. « Nous avons même aidé la famille à sortir la dépouille sans payer les frais de conservation à la morgue dont la facture commençait déjà à être très élevée », a précisé la même source s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Le 12 juillet, un témoignage d’un membre de la famille sur le calvaire de la famille diffusé sur l’émission « Ligne directe » de Gabonactu.com avait suscité diverses interprétations et même des quolibets contre le média accusé injustement de faire du sensationnel alors que la famille, selon ces personnes pourtant administrativement haut placées, était déjà rentrée en possession de la dépouille.
« Tout est bien qui finit bien », s’est soulagé ce mercredi Albert Mezui, le président d’un syndicat qui a activement suivi ce dossier entre le CHU et la CNAMGS.
Albert Mezui veut tout de même poursuivre la bataille afin que la décision du président de la République, Ali Bongo Ondimba de rendre gratuite toute naissance par Césarienne dans les hôpitaux du service public soit également appliquée par le CHU Jeanne Ebori, l’hôpital de référence dans le pays en matière d’accouchement et de suivi post-partum.
Marie Dorothée