Trois femmes actuellement incarcérées à la prison centrale de Libreville ont été récemment rasées de force pour, semble-t-il, avoir manqué du respect à leurs mâtons, elles même des femmes également, rapporte l’ONG SOS prisonniers Gabon (SPG) qui a adressé une lettre d’indignation au ministre de la Justice.
Dans sa lettre, SPG révèle que Diane Kanto, Marlène Ndou Menié et Nathalie Princesse Andoue-Mba « ont subi peut-être leur pire humiliation depuis qu’elles sont incarcérées : leurs cheveux ont été coupés par des agents de la sécurité pénitentiaire ».
Ce traitement dégradant leur a été infligé à la mi-mai par certains agents affectés à la MAF (maison d’arrêt des femmes). Les 3 détenues sont accusées d’avoir manqué du respect à leurs géôliers. Pour ce motif, elles ont été rasées de force, à leur corps défendant.
SPG rappelle que l’article premier alinéa 1 de la Constitution gabonaise dispose : “nul ne peut être humilié, maltraité ou torturé même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement. »
Un mois auparavant, Audrey une jeune élève en 3e, avait été frappée par des agents pour des faits similaires de manque de respect, rappelle l’ONG qui exige l’ouverture d’une enquête pour que les coupables des telles exactions sanctionnées et que « le vice ne prospère point ».
Le Gabon a adopté ces dernières années plusieurs lois qui lui donne la posture d’un champion en matière de respect des droits de la femme.
Marie Dorothée