Le Haut conseil des acteurs non étatiques du Gabon (HCANEG), un regroupement des ONG de la société civile, a dans un communiqué obtenu par la rédaction de Gabonactu.com adressé ses félicitations et surtout ses encouragements au Commandant de la police gabonaise, le général de division Serge Hervé Ngoma qui a suspendu le 29 mars 9 policiers impliqués dans des affaires de racket sur la voie publique et dans les administrations policières, trafic de saisies de drogue et racket de dealers.
« Cette décision confirme l’engagement du Gabon de renforcer le respect des droits de l’homme », se réjouit le HCANEG qui rappelle que depuis le début de l’année, le Gabon qui siège au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies doit montrer l’exemple en matière de respect des droits de l’homme.
Le HCANEG dirigé par Nicaise Moulombi affirme qu’il a toujours appelé à la vigilance du Commandant en Chef des Forces de Police Nationale sur les dérives que certains de ses agents posaient dans le cadre de leurs missions sur le terrain.
« Le HCANEG se réjouit de la décision de la suspension prononcée par le Commandement en Chef de la Police Nationale, suite aux errements desdits agents, qui n’honore pas les Forces de Police et ne rassure pas le citoyen face à ses violences répétées », insiste le communiqué.
Le 29 mars dernier, le général de division Serge Hervé Ngoma a annoncé la suspension de 9 policiers. Selon le média en ligne Gabonreview, il s’agit précisément des commissaires du 6e arrondissement de Libreville et de Bitam, du chef d’antenne de l’Office central de lutte antidrogue (Oclad) à Bitam et celui de l’antenne de Ntoum, du chef de service Constats d’accidents et délits routiers, du chef de brigade de recherches et d’interventions (antenne Oclad Aéroport de Libreville), de l’enquêteur antenne Oclad à Ntoum, du responsable du bureau d’amendes forfaitaires au commissariat du 6e arrondissement de Libreville et du chef de service GAS.
Les 9 policiers « sont suspendus de leurs fonctions, par mesure conservatoire, en attendant les décisions des conseils d’enquête et discipline » devant être entrepris par l’Inspection générale des FPN.
Il serait reproché à ces agents un manque total de probité morale. Certains seraient soupçonnés de racket sur la voie publique et dans les administrations policières, notamment à travers des amendes parallèles et informelles. Il est reproché à d’aucuns de l’arrogance caractérisée, de l’abus de pouvoir envers les citoyens et une manière de servir désinvolte sinon laxiste. D’autres seraient accusés de détourner les scellés, de se livrer au trafic des drogues saisies, de racketter des dealers ou d’être de connivence avec certains de ceux-ci.
En janvier dernier, une dizaine de policiers accusés de racket sur la voie publique, viol, vol en réunion, homicide volontaire et involontaire, etc., ont été révoqués par le commandement en chef.
Marie Dorothée
La conduite du changement n’est pas toujours une chose aisée. La problématique de la qualité des contrôles en République Gabonaise est une question que le gouvernement doit intégrer dans son agenda de relance économique . Car nous avons besoin des résultats quantitatifs mais surtout qualitatifs. Ces résultats doivent découler des objectifs SMART prescrites dans le cadre d’une stratégie nationale. Nous avons l’obligation de redonner confiance aux populations. Plus particulièrement aux opérateurs économiques. Puisse Dieu nous soit assistant.