Avec l’appui de l’UNESCO, le Gabon va procéder à un inventaire pilote de ses sites et monuments culturels et mixtes en vue d’un classement au patrimoine local, national et mondial. Une vingtaine de participants dont des chercheurs de l’Institut de recherche en sciences humaines (IRSH) et des professionnels du Ministère de la culture ont bénéficié, le 19 mars dernier, d’une formation dans la mise en œuvre de la Convention pour le patrimoine mondial.
Le Gabon compte un seul bien sur la liste du patrimoine mondial, le parc national de la Lopé inscrit en 2007, sous l’appellation Ecosystème et paysage culturel relique Lopé-Okanda, malgré la richesse de son patrimoine naturel et culturel.
« La principale cause de cette faible représentativité des biens culturels gabonais sur les listes indicatives est le manque des ressources humaines et d’expertise dans la proposition des listes indicatives et des propositions d’inscription » relevaient des experts lors d’un atelier technique tenu en 2010 à Libreville sur « l’Harmonisation des listes indicatives en Afrique centrale ».
L’atelier du 19 mars visait à doter les professionnel.le.s gabonais.e.s de compétences nécessaires pour élaborer une liste indicative, préalable au patrimoine mondial en se fondant sur la valeur universelle exceptionnelle. Il a porté sur les concepts fondamentaux de la convention tels que les critères d’inscription de biens au patrimoine mondial, la protection et gestion, l’intégrité et authenticité, le processus d’inscription des biens sur la liste du patrimoine mondial et les mécanismes d’actualisation des listes indicatives.
Ledit atelier a examiné les résultats des inventaires antérieurs dont ceux de 2013 (Libreville, Owendo et Ntoum) et 2015 (Haut Ogooué) organisés par le Ministère de la culture. Les participant.e.s ont identifié 4 sites (Chutes de l’impératrice, Grottes de Bongolo, Eglise trois épis de Sindara et Saint Martin des Apindji) qui seront documentés sur le terrain par des équipes mixtes composées à cet effet ; les résultats seront présentés dans un prochain atelier qui permettra de réviser la liste indicative du Gabon.
Source : UNESCO