Sa tête et sa voix tremblante sont connues des gabonais. Sa hargne et sa fougue dans la défense des droits de la femme et de la famille également. Honorine Nzet Biteghe, magistrate hors hiérarchie, ancienne procureur de la République, ancienne ministre des Affaires sociales d’Ali Bongo, proche de la première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba serait en passe de prendre la tête du Sénat, la 2ème chambre du parlement gabonais.
Des informations persistantes soutiennent qu’Honorine Nzet Biteghe, née Honorine Ntsame Allogo, militante des droits de l’homme et de spécialiste des questions de la famille et de genre sera élue ce lundi matin présidente du Sénat. Elle aurait même déjà été reçue au palais pour les dernières consignes.
Femme tenace, elle travaille depuis longtemps dans l’ombre de Sylvia Bongo Ondimba. Son nom est souvent cité dans la préparation et la conduite du dossier qui avait permis à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille d’arracher auprès de l’ONU, la résolution A/RES/65/189 du 21 décembre 2010 portant sur la célébration de la journée mondiale des veuves le 23 juin de chaque année.
En récompense de cette victoire, Honorine Nzet Biteghe fut promue ministre des Affaires sociales dans le gouvernement de Raymond Ndong Sima.
Au gouvernement, la dame de fer, élevée dans la foi chrétienne, n’avait pas hésité de s’opposer aux idées tolérantes du système sur l’homosexualité. Une affaire d’un premier mariage coutumier homosexuel remuait la société gabonaise. Elle s’était fondue dans une déclaration sur la famille qui n’avait pas plu au palais du bord de mer.
Limogée du gouvernement, elle intègre le palais du bord de mer où elle travaille aux côtés du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Honorine Nzet Biteghe a été l’une des victimes de la réduction de 40% du nombre des conseillers du président de la République en 2018. Le Gabon traversait alors une grave crise économique consécutive à la chute des cours des matières premières. Ali Bongo venait ainsi de se plier à une « injonction » du FMI.
Mme Nzet Biteghe n’abandonne pas sa bataille. Elle retourne alors dans son cabinet juridique où elle continue de réparer le tord infligé gratuitement à certaines femmes.
Adepte des tenues pimpantes, on la retrouvera au palais présidentiel le 19 avril 2019. L’Observatoire des droits de la femme et de la parité (ODEFPA), son ONG, est lauréate de la 1ère édition du prix Agathe Okumba D’Okwatsegue décerné par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille.
Tout laisse croire que l’heure de gloire a sonné pour cette combattante acharnée dans la défense des droits de la femme et de la famille.
Carl Nsitou
Elle le mérite