L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), puissant syndicat du secteur pétrolier a annoncé dans une brève communication avoir claqué la porte des négociations ouvertes la semaine écoulée suite à un préavis de grève déposé le 12 février auprès de la Direction générale de Total Gabon.
« Nous venons de claquer la porte des discussions conduite par l’inspecteur du travail du secteur pétrolier », Sylvain Mayabith un des négociateurs de l’ONEP.
« L’inspecteur du travail joue le rôle de porte-parole de total Gabon, accepte tout ce que Total Gabon dit même si nous opposons des arguments juridiques. La partie salariale se sentant en insécurité et même en danger dans ce forum, nous avons jugé utile de nous retirer », a poursuit M. Mayabith.
« Nous allons interpeller notre ministre de tutelle (ministre du Pétrole) et le ministre du travail pour qu’ils prennent leurs responsabilités pour favoriser le maintien de la paix sociale car si rien n’est fait, la grève sera déclenchée à total Gabon le mardi 23 février 2021 conformément à notre préavis de grève », a-t-il conclu.
L’ONEP réclame comme préalables pour le compte des travailleurs de Total Gabon, l’octroi d’un bonus à la suite de la cession des actifs de Grondin et Cap-Lopez à Perenco et la réintégration de deux employés (Mackaya Ornel et Mbili Nkiely Gwanaêl) avec paiement des salaires non perçus depuis leur éviction de l’entreprise en 2018 au « mépris d’une décision de justice rendue au nom du peuple gabonais par le tribunal de première instance de Port-Gentil ».
Entre autres revendications, le versement d’une prime de bonne séparément à chaque salarié qui serait transféré de Total Gabon vers PERENCO, la compensation par Total Gabon des pertes occasionnées aux salariés à transférer chez PERENCO, comparativement aux avantages acquis au sein de Total Gabon, notamment sur la rémunération, la classification socioprofessionnelle, l’âge du départ à la retraite, le taux d’Indemnité de services rendus (ISR).
Total Gabon et l’Inspecteur du travail du secteur pétrolier n’ont pas encore réagi aux affirmations de l’ONEP à propos de la rupture du dialogue samedi.
Marie Dorothée