Le Gabon formes plusieurs magistrats et OPJ chargés de traquer et punir les trafiquants des espèces sauvages protégées

Plus de quatre dizaines de magistrats et d’officiers de police judiciaire (OPJ) viennent d’être formés à Libreville du 15 au 18 décembre pour traquer et punir sévèrement les braconniers et leurs complices qui s’attaquent aux espèces sauvages intégralement protégés.

La formation s’est déroulée au Tribunal de Libreville notamment dans les locaux de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) en partenariat avec l’Union européenne. Durant quatre jours, des experts de l’Office des nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ont assuré la formation des magistrats, des agents des eaux et forêts, de douanes, des parcs nationaux, de la gendarmerie et des officiers de polices judiciaire contre cette menace qui met l’humanité en péril si ces espèces protégées disparaissaient de la planète.

Au cours de cette formation en deux phases, les participants ont eu un rappel sur l’arsenal juridique existant contre ces crimes. Il leur a été rappelé le rôle de chaque corps dans la lutte contre les criminels attachés au business du braconnage et du trafic des espèces sauvages protégées.

Un OPJ recevant son certificat de participation des mains de Mme Sidonie Flore Ouwé © Gabonactu.com

Un module a été consacré à la mise en place d’un plan d’action pour lutter contre ce phénomène tant au niveau national que transfrontalier.

« Vous êtes désormais formés aux diverses techniques d’enquête sophistiquées, utilisées par les experts dans le monde. Je vous exhorte vivement à mettre ces connaissances en pratique, à cultiver le partage de l’information et l’intégrité, afin d’atteindre notre objectif commun de démantèlement des entreprises criminelles« , a déclaré Sidonie Flore Ouwé, la Directrice de l’Ecole nationale de la magistrature.

Selon l’ONUDC, le trafic international des espèces sauvages s’élève à plusieurs milliards de dollars chaque année. Il concerne des millions de spécimens d’animaux et de plantes, y compris le bois.

Environ 30 000 éléphants d’Afrique sont tués chaque année par des braconniers pour leur ivoire vendue illégalement sur le marché international.

le Gabon a corsé sa loi contre ces criminels.

Betines Makosso

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