Le président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), Georges Mpaga a annoncé jeudi dans un communiqué que son mouvement et d’autres organisations de protection des droits de l’homme lanceront vendredi en début d’après midi une campagne de soutien en faveur de l’avocat Anges Kevin Nzigou victime, selon lui de harcèlement judiciaire et d’une campagne de dénigrement dont l’objectif final est son interpellation et son incarcération.
Les mouvements de défense des droits de l’homme « lanceront ce vendredi 18 décembre à 14h00 autour d’une importante Déclaration, le Comité de soutien à Maitre Anges Kevin Nzigou », annonce l’activiste Mpaga.
« Ce comité entend mener une campagne intensive de communication et de plaidoyer en faveur de Maitre Nzigou », précise-t-il ajoutant qu’Anges Kevin Nzigou est le principal avocat défenseur des droits de l’Homme au Gabon. « Il est victime depuis plusieurs jours d’une campagne dénigrement orchestrée par une presse instrumentalisée dont l’objectif affiché est de nuire à ce brillant avocat », ajoute le communiqué.
« Plus grave avec encore, Maitre NZIGOU fait l’objet de fortes pressions judiciaires et policières dont le but inavoué est son arrestation et son incarcération arbitraires », s’inquiète le ROLBG.
la Direction Générale de la Contre-ingérence et de la Sécurité Militaire aussi appelé B2 a récemment saisi le bâtonnier de l’ordre des avocats pour solliciter le droit d’entendre Anges Kevin Nzigou dans le dossier en cours d’instruction concernant la vente d’une barge appartenant au Groupement Santullo.
L’avocat a procédé à la vente de la barge en sa qualité de conseil du groupement Santullo. Des sources proches du dossiers soutiennent que la barge vendue à un homme d’affaires chinois était saisie par la justice suite à un lourd contentieux entre le groupement Santullo et l’Etat gabonais.
Dans cette affaire, l’opposant et homme d’affaires Nicolas Nguéma a été interpellé le 4 décembre et gardé à vue jusqu’à ce jour au B2. Il est mandataire du Groupement Santullo et c’est lui qui a demandé à son ami Me Nzigou de trouver un client.
Vendredi, Me Nzigou a affirmé dans une conférence de presse qu’il avait adressé des correspondances aux autorités compétentes mais n’a jamais été informé que la barge était saisie par la justice. Pour lui la vente était propre, régulière et légale.
Marie Dorothée