Décidemment ce qui devait arriver, arriva ! Les congressistes de l’Union nationale se déchirent sur la désignation ou l’élection du successeur du président sortant du parti, Zacharie Myboto qui prend sa retraite politique après avoir dirigé le parti durant 10 ans.
Le congrès ouvert samedi aurait pu déjà s’achever lundi en milieu d’après midi. Mais le choix du futur président du parti pose problème. Un seul candidat a déposé sa candidature : Paul Marie Gondjout, Secrétaire exécutif adjoint chargé des élections au bureau national du parti.
Une frange de congressistes guette l’ouverture du vote pour plébisciter leur candidat. Mais des voix s’élèvent contre ce candidat. Motif : Paul Marie Gondjout est le gendre du président sortant. L’odeur d’une succession arrangée dans les coulisses remonte dangereusement vers plusieurs congressistes. M. Gondjout est par ailleurs Secrétaire exécutif adjoint chargé des élections au parti. Beaucoup de congressistes soupçonnent le candidat d’avoir manipulé la liste électorale en sa faveur.
C’est le principal point de blocage. Unique point à sa faveur, aucun autre postulant n’a déposé officiellement sa candidature au bureau national chargé d’étudier tous les dossiers y relatifs.
Le bureau du congrès dirigé par l’universitaire Raphaël Badenga Lendoye a ouvert le débat en donnant la parole aux congressistes. Certains réclament le report du vote. Question d’aplanir les positions et parvenir à un consensus.
Les autres congressistes ont même suggéré à Paulette Missambo de prendre les commandes du parti comme candidate de consensus. L’ex puissante ministre et haut cadre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) cadre de l’Union nationale a vigoureusement rejeté cette proposition.
Les débats se poursuivent. Le bout du tunnel semble encore très loin. Le Secrétaire exécutif de l’Union nationale, l’honorable Minault Zima Ebeyard évoquant cette élection a affirmé craindre pour l’avenir du parti créé le 10 février 2010.
Carl Nsitou