Lin Mombo, le président de l’ARCEP © archives Gabonactu.com
L’Agence de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) a mis en garde et menacé de chicoter les opérateurs de la téléphonie mobile (Gabon Telecom et Airtel) suite à des plaintes récurrentes des consommateurs qui déplorent la disparition de leur crédit de téléphone et une taxation injuste et pas trop claire.
« Depuis quelques temps, l’ARCEP reçoit de nombreuses plaintes faisant état d’une inadéquation entre les débits internet fournis par les opérateurs des réseaux de communications électroniques, les volumes des données internet souscrits par leurs abonnés respectifs et ceux qui sont en définitive réellement consommés par ces derniers », fait constater le gendarme du secteur de la téléphonie et l’internet au Gabon.
« De ce fait, il ressort que certains abonnés constatent avec étonnement l’épuisement inexplicable du crédit monétaire de leurs comptes après quelques utilisations minimes des données internet souscrites », poursuit le communiqué de l’ARCEP.
« Par ailleurs, les utilisateurs font observer que, après épuisement de leur forfait internet, les systèmes mis en place par les opérateurs débitent automatiquement les comptes bonus et principal sans leur aval, les privant ainsi de la possibilité de gérer personnellement leur crédit pourtant destiné aux appels vocaux », ajoute le texte.
« Face à ces situations récurrentes, l’ARCEP met en garde les opérateurs sur ces dérives et les invite instamment, le cas échéant, à remédier à ces pratiques visant à léser le consommateur », tonne le régulateur.
L’ARCEP rappelle par conséquent que « tout manquement des opérateurs aux obligations prescrites par leurs cahiers de charges, à savoir la taxation, la facturation des services et la publication des tarifs sont passibles de sanctions ».
« Eu égard à ce qui précède, l’ARCEP invite les opérateurs à communiquer de manière plus transparente sur les tarifs des offres permanentes et promotionnelles des services voix et internet pour ainsi présenter clairement aux utilisateurs les différents modes de facturation desdites offres », conclu le communiqué précisant qu’il s’agit d’une mise en demeure.
L’ARCEP est le régulateur le plus sévère au Gabon. Ses lourdes amendes ont obligé les opérateurs d’être très attentifs dans leurs pratiques.
Camille Boussoughou