Pizolub la société d’Etat chargée de fabriquer et de distribuer les lubrifiants est au bord du gouffre 42 ans après sa création. Sa production est à l’arrêt. Le personnel y compris le patron ne sont plus payés.
Mardi, le Ministre du Pétrole, du Gaz et des mines, Vincent De Paul Massassa, a convoqué à son cabinet une réunion technique d’évaluation pour relancer urgemment les activités de la société qui risque de disparaître.
Ont pris part à cette opération de sauvetage, les membres du conseil d’administration, la direction générale et les actionnaires ainsi que les marketeurs dont Petro Gabon. Les parties prenantes se sont penchés sur les difficultés qui plombent l’entreprise spécialisée dans la fabrication, le stockage, le conditionnement et la commercialisation des lubrifiants. Il s’agit notamment des aspects à la fois, technique, managérial et financier.
« Nous avons l’obligation de trouver de solutions. C’est un outil stratégique pour lequel nous ne pouvons pas nous permettre de voire sombrer », a rassuré M. Massassa au terme de la réunion qu’il a présidé.
La société éprouve d’énormes difficultés de fonctionnement. Sa production est à l’arrêt. Les salaires ne sont pas payés depuis trois mois.
Pour Fabien Ombouma, Président du conseil d’administration (PCA), Pizolub est confrontée à un problème de « concurrence déloyale » auquel s’illustre le secteur informel.
Créée à Port-Gentil en 1978, Pizolub avait une production annuelle oscillant entre 2000 et 3000 tonnes de lubrifiants par an. Lors de son arrivée à la tête de l’entreprise le 22 mars 2019, Guy Christian Mavioga ambitionnait doubler cette production à 7000 tonnes par an. Un objectif qui semble s’étioler.
L’entreprise a obtenu tous les certificats internationaux pour créer sa propre marque d’huile mais le produit est toujours invisible sur le marché.
Antoine Relaxe