Ce que Jesseye Ella Ekogha a dit à la presse le 14 juillet 2020

Jesseye Ella Ekogha le 14 juillet 2020 © PP
 

Le porte-parole de la présidence de la République, Jesseye Ella Ekogha, a donné mardi sa première conférence de presse depuis l’éclatement le 12 mars de la pandémie du coronavirus dans le pays.

 
Agenda du président de la République Ali Bongo Ondimba, lutte contre le Covid-19, loi des finances rectificative 2020 et le nouveau code pénal gabonais étaient les idées maitresses de son propos liminaire qui suit :
 
L’épidémie de Covid-19 sera le premier sujet abordé lors de notre point presse.
J’évoquerai également deux textes très importants : la Loi de finances rectificative et le nouveau Code pénal.
Enfin, je terminerai par l’agenda international du Président de la République, particulièrement chargé dans les jours et semaines à venir.
Démarrons donc par l’épidémie de Covid-19 qui reste la préoccupation première du chef de l’Etat, SEM Ali Bongo Ondimba. Une épidémie qui m’inspire cette citation d’un personnage historique passé par la postérité :
« lorsque je me regarde, je me désole ; lorsque je me compare, je me rassure ».
En effet, on entend parfois les uns et les autres relever des dysfonctionnements ou des lenteurs. Ça n’est pas toujours forcément inutile car cela nous pousse à nous améliorer sans cesse.
Mais on doit à la vérité de dire que le Gabon est considéré en Afrique comme l’un des pays où la riposte est la plus efficace.
En témoigne le nombre de tests quotidiens, l’un des plus élevé par tête d’habitant en Afrique. En témoigne également le taux de létalité, c’est-à-dire le nombre de morts dûes au Covid-19 qui est de 0,76 % au Gabon contre 2,66 % sur l’ensemble du continent.
En témoigne enfin la baisse continue, tendancielle, depuis près d’un mois et demi du nombre de contaminations quand bien même, dans le même temps, le nombre de tests a très nettement augmenté.
Ce sont ces résultats encourageants qui ont amené le Président de la République à donner son feu vert pour le déploiement d’un plan de déconfinement progressif avec la reprise des déplacements vers l’intérieur du pays, des vols à l’international, des cours dans les lycées et universités pour certaines classes, la réouverture des hôtels et des restaurants avec terrasse et, possiblement demain, des lieux de culte pour lesquels des discussions sont en cours.
Cela nous pousse naturellement à un certain optimisme. Mais le Président de la République insiste particulièrement sur ce point, cela doit nous pousser à la vigilance. Nous remportons des batailles mais la guerre est loin d’être terminée. Si nous en sommes là, c’est parce que les autorités sanitaires ont fait preuve dans la riposte d’une grande capacité d’anticipation et d’adaptation – et nous devons les féliciter – mais aussi parce que nos concitoyens ont respecté au fil du temps les gestes barrières et appliqué les mesures d’hygiène – même si des efforts restent encore à faire à ce sujet. Ces efforts doivent se poursuivre et même s’intensifier.

Vous le savez, la riposte n’est pas que sanitaire, elle est aussi économique et sociale.

Je ne reviendrais pas ici sur le plan d’aide massif de 250 milliards de FCFA déployé par le Gouvernement sur instructions du Président de la République, et sur les nombreuses mesures d’accompagnement au bénéfice de nos concitoyens et des entreprises.
J’évoquerais plutôt la loi de Finances rectificative que le chef de l’Etat a promulguée en juin dernier.
Sans être trop long à ce sujet, je rappellerais que celle-ci est marquée par un double effort.
Celui de la sincérité. Autrement dit, faire en sorte que les hypothèses budgétaires retenues correspondent le mieux, tant sur le volet dépense que recette, à la réalité économique du moment, passablement bouleversée par la crise du Covid.
 
Celui de la solidarité ensuite. Les allocations budgétaires de la loi de Finances rectificative 2020 ont été orientées en priorité vers la couverture des charges relatives à la Covid-19 ; le fonctionnement optimal des services dits essentiels à la vie de la nation ; les dépenses sociales comme la santé, l’éducation, les prestations sociales ou les allocations de retraites et d’études.
Quant à la question de savoir si le budget est équilibré ? La réponse est clairement oui. Pour faire face à la diminution des recettes budgétaires, la compensation se fera à travers un meilleur recouvrement des taxes et impôts, l’optimisation des dépenses de fonctionnement qui suppose la poursuite de la réforme de l’Etat, et la révision de certaines dépenses d’investissement en tenant compte des priorités. Le gap éventuel entre les recettes et les dépenses, s’il venait à exister, serait comblé par le soutien de nos partenaires extérieurs.
Comme vous pouvez le voir, le pilotage financier du pays est bien assuré. D’autant que, le Gabon continue dans cette période d’honorer sa parole et de respecter ses engagements en payant les primes de ses agents et les dettes contractées vis-à-vis des entreprises locales, en particulier les PME. Un élément de nature à renforcer notre crédibilité et qui a un impact positif vis-à-vis de nos partenaires à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Après ce long développement sur la Covid-19, je voudrais aborder un autre texte qui a lui aussi a connu des innovations majeures : le nouveau Code pénal.
Cet outil plus adapté aujourd’hui présente des avancées majeures en matière de criminalité financière (lutte contre la corruption, détournements de fonds, blanchiment, etc.), de criminalité sexuelle (lutte contre le harcèlement sexuel, le viol), de criminalité environnementale (lutte contre le braconnage) ou encore en matière de protection des enfants. Au point qu’il est désormais pris en modèle dans d’autres pays sur le continent.
 
 
Je  terminerais  ce  propos  liminaire  en  évoquant rapidement  l’agenda international du Président de la République, SEM Ali Bongo Ondimba.

Le chef de l’Etat – qui n’est pas en vacances en Europe – hier encore a reçu les commandants en chef des forces de défense et de sécurité.

Ces derniers mois et semaines, comme vous l’avez constaté, le chef de l’Etat a participé à plusieurs réunions de l’Union africaine en visioconférence au cours
 
desquelles il a porté, en sa qualité de président en exercice de la CEEAC, la voix de l’Afrique centrale et a plaidé pour une stratégie coordonnée à l’échelle du continent en matière de riposte face au Covid-19 et de relance économique.

Je rappellerais, pour en terminer avec cette première partie, que le chef de l’Etat participera à un nouveau sommet de l’Union africaine le 28 juillet prochain et à un sommet ordinaire de la CEEAC deux jours plus tard, le 30 juillet. Et en août, l’agenda du Président de la République sera marqué par les festivités du 60ème anniversaire de l’Indépendance, qui sont maintenues même si elles ont été allégées en raison du Covid-19.

Vous comprendrez aisément, Mesdames et Messieurs, qu’en raison de cet agenda chargé et de la crise sanitaire, le Président de la République s’attelle à la tâche. Et tout le monde a compris qu’il en irait de même pour le gouvernement. Je fais bien entendu référence au communiqué diffusé ce samedi par la Présidence de la République.

Gabonactu.com

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