CEEAC : les états s’abstiennent sur la création d’un organisme de bassins transfrontaliers

 
L’atelier régional de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui se tenait à Libreville les 11 et 12 février sur le projet portant création d’un organisme de bassins transfrontalier en Afrique centrale s’est soldé mercredi par l’abstention du Gabon et le recul de la Guinée-équatoriale
« Les bassins transfrontaliers sont un processus nouveau en Afrique centrale et cela nécessite que les pays de l’Afrique centrale intègrent bien le processus de gestion intégré des ressources en eau (GIRE) qui nécessite que certaines étapes soient établies avant de pouvoir discuter d’égale à égale avec nos partenaires. Il se trouve que dans ce processus le Gabon est encore très en retard avant d’arriver à son aspect pratique dont l’une des formes est d’entrer dans l’un des organismes des bassins transfrontaliers. Il est mieux de pousser encore un peu plus la réflexion avant de s’engager » a affirmé le Directeur général gabonais de l’eau, Jocelyn Bouyou Mavoungou.
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Le Gabon a maintenu sa décision de retirer le bassin de l’Ogooué du projet de convention et de limiter le champ d’intervention de l’organisme des bassins transfrontaliers (OBT) sur les aires de partage au niveau de ses autres bassins. Les représentants de la Guinée-Equatoriale sont eux aussi revenus sur leur position en ce qui concerne les bassins du Woleu et la Mouni et ont décidé de les retirer du projet en attendant son évolution. Les autres pays présents ont dit se référer à leur tutelle avant de se prononcer sur leur continuité ou non dans cette aventure transfrontalière.
Les experts gabonais entendent avant tout de poursuivre dans l’étude de la création des bassins transfrontaliers, avoir une meilleure connaissance de leur patrimoine naturel qu’est le bassin de l’Ogooué avant de pouvoir l’introduire dans le projet de bassins transfrontaliers, puisque l’Ogooué qui constitue plus de 90% du territoire gabonais n’est pas partagé par d’autre pays transfrontaliers.
Cet atelier aura tout de même été pour les experts de tous les pays un moyen de renforcer leurs capacités en termes de connaissance des eaux transfrontalières, des bassins transfrontaliers et du droit international de l’eau.

Eudes Rinaldy Leboukou

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