Ali Bongo Ondimba, chef de l’Etat gabonais@DR
Libreville, 21 novembre (Gabonactu.com) – Les preuves de « vie » ou de « mort » du président Ali Bongo Ondimba, admis depuis le 24 octobre dernier à la clinique royale de Riyad, en Arabie saoudite, d’abord pour « fatigue sévère » puis pour des « vertiges persistants avec saignements » selon la version officielle, cèdent progressivement la place à la « convalescence » dans un pays tiers, donnant lieu ce mercredi à un télescopage invraisemblable d’informations, toutes exclusives, entre « Jeuneafrique » et « La Lettre du Continent ».
Selon le premier confrère [Jeuneafrique, ndlr], qui a titré : « Ali Bongo Ondimba va poursuivre sa convalescence à Londres » et dont la livraison date du 21 novembre 2018 à 11 heures 40 minutes, « Le président gabonais Ali Bongo Ondimba va prochainement être transféré à Londres. Hospitalisé depuis le 24 octobre à la suite d’un accident vasculaire cérébral, il doit poursuivre sa convalescence dans un établissement médical spécialisé de la capitale britannique. Le transfert du président gabonais est prévu dans les prochains jours, voire les prochaines heures. Dans la capitale britannique, ABO doit être admis dans un établissement médical spécialisé ».
Or, quelques 112 minutes auparavant [9 heures 48 minutes], La Lettre du Continent, un autres confrère très proche des pouvoirs africains titrait : « Ali Bongo va quitter Riyad pour le Maroc ».
Selon ce confrère qui, le 11 novembre, a révélé qu’Ali Bongo était sorti de son coma artificiel, « Lorsque les autorités de Libreville se sont enquises des dispositions de sécurité prévues pour le séjour présidentiel, elles ses sont aperçues que le Foreign & Commonwealth Office [Londres, Royaume Uni, ndlr] n’avait été informé de l’arrivée d’Ali Bongo, privant le chef de l’Etat gabonais des prérogatives présidentielles et notamment d’une protection armée. En parallèle, le souverain marocain Mohamed V a fait feu de tout bois pour accueillir le président convalescent dont il est très proche ».
Cependant, une source à la présidence de la République Gabonaise a refusé de confirmer ces informations.
La grande confusion qui s’installe est sans nul doute due au fait que ces informations ne viendraient pas des sources officielles.
L’activiste Marc Ona Essangui a même fini par ironiser sur la situation quelque peu cocasse : « Aïe, Ali Bongo sera coupé en deux ? »
Précieux Koumba