Jean Rémy Yama, président de Dynamique unitaire@Gabonactu.com
Libreville, 8 novembre (Gabonactu.com) – Le président de la confédération syndicale Dynamique unitaire a accusé mercredi le Gouvernement de vouloir faire payer son train de vie luxueux aux travailleurs et au peuple, lors de son intervention à l’Assemblée générale tenue à Libreville, au plateau sportif d’Awendjé.
« Ce gouvernement veut nous faire payer ses errements et sa mauvaise gestion. Depuis 2015, la masse salariale est bloquée par le gel des recrutements, avancements automatiques, titularisations et reclassements après. Or la dette publique continue d’augmenter, pour se situer fin octobre 2018, à plus de 5 200 milliards de FCFA. Est-cela faute des agents publics ? », s’est interrogé Jean Rémy Yama avec étonnement.
Selon Jean Rémy Yama, le Gabon a une masse salariale estimée à un peu plus de 700 milliards de FCFA.
« Elle paye quoi réellement ? », s’est-il encore demandé avant d’ajouter que « le mutisme du Gouvernement laisse penser qu’il y a des choses qu’il cache à l’intérieur de la masse salariale ».
Les dernières élections législatives couplées aux locales qui viennent d’être organisées les 6 et 27 octobre derniers ont, selon M. Yama, démontré l’insolence financière des candidats du parti démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir depuis un demi-siècle).
M. Yama affirme que chaque candidat de ce parti dont Ali Bongo est le président depuis la disparition de son père Omar Bongo Ondimba en 2009, a eu « pas moins de 25 millions de FCFA. Ce qui représente, pour ne parler que des législatives, une manne de près de 4 milliards de FCFA [3,575 milliards FCFA, ndlr] pour les 143 sièges ».
Aussi, Jean Rémy Yama s’est demandé si le secrétaire général du PDG [Eric Dodo Bounguendza, ndlr] peut révéler le nom de la Banque qui héberge le compte dans lequel son parti a pu puiser une telle somme et qui peut justifier une telle sortie.
Sans sourciller, le leader de la Dynamique unitaire a répondu sec : « C’est dans les caisses de l’Etat que le PDG est allé puiser. Pendant la campagne on a eu l’impression que le Gabon n’était plus en crise ».
Remonté, le syndicaliste porte le coup de grâce : « En raison de leurs actes, nous devons considérer Ali Bongo et son gouvernement comme un ennemi et les traiter comme tel car ils cherchent notre malheur. Le Gabon n’est pas pauvre, mais des individus l’ont appauvri », a-t-il conclu.
Précieux Koumba