La grève de la BGD fait pleurer des milliers de fonctionnaires

Le siège de la BGD actuellement très délabré suite à un incendie @ DR

Libreville, 26 mai (Gabonactu.com) – La grève générale et illimitée déclenchée par le personnel de la Banque gabonaise de développement (BGD) le 24 mai 2018, a surpris désagréablement des milliers de fonctionnaires dont les salaires sont payés par cette banque.
 
Vendredi, les fonctionnaires qui voulaient percevoir leur solde ont trouvé portes closes. Des banderoles annonçant la grève barraient l’entrée de la banque à Libreville. Idem à l’intérieur du pays où cette banque gère un important portefeuille client.
 
Selon des informations non vérifiées par la rédaction de Gabonactu.com, des fonctionnaires en colère ont séquestré à Libreville quelques salariés de la BDG.
 
Le ministère du Budget a publié nuitamment un communiqué invitant les clients de la BDG de se présenter dans les antennes du Trésor public de leurs localités respectives pour percevoir leur salaire. A Libreville, le paiement de salaires au Trésor s’est poursuivi jusqu’à 21 heures vendredi. Ce samedi, toutes les agences du Trésor public étaient exceptionnellement ouvert jusqu’à 13 heures pour satisfaire les fonctionnaires lésés par la BDG.
 
Le personnel de la Banque gabonaise de développement a lancé cette grève à la suite de l’expiration d’un préavis déposé auprès du ministère de l’Economie pour obtenir les assurances de la hiérarchie sur l’avenir de la banque en pleine restructuration. Ils s’inquiètent également de la réduction de leurs salaires.
 
Créée le 08 juin 1960, avant l’Indépendance du Gabon, la Banque Gabonaise de Développement est une Société d’Intérêt National (Société Anonyme avec Conseil d’Administration) qui a repris les activités de la Société Gabonaise de Crédit (Crédigabon) constituée le 1er juillet 1956, à la suite de l’éclatement du Crédit de l’Afrique Equatoriale Française, lui-même créé en 1948.
Lors de sa constitution en 1960, le capital de la BGD s’élevait à 400 millions de FCFA. Suite à diverses souscriptions, le capital libéré atteint aujourd’hui 25,200 milliards de FCFA.

Carl Nsitou

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