Anaclet Bissielo le 24 septembre 2016 dans la résidence de Jean Ping @ archives Gabonactu.com
Libreville, 2 avril (Gabonactu.com) – Le professeur Anaclet Bissielo, membre du cabinet rapproché de Jean Ping a soutenu mercredi sur les antennes de Radio France internationale (RFI) que la dissolution de l’Assemblée nationale décidée lundi par la Cour constitutionnelle est un nouveau développement dans le coup d’État au Gabon.
« C’est un nouveau développement dans le coup d’État », a affirmé Anaclet Bissielo réagissant au nom de Jean Ping sur la décision de la Cour constitutionnelle de dissoudre l’Assemblée nationale et de limoger le gouvernement « incapable » d’organiser les élections législatives.
« Nous sommes déjà dans un coup d’État depuis 2016 », a expliqué ce brillant sociologue mordu par la politique.
Ce sont des décisions prises de façon « tout à fait libre et autonome » par la Cour constitutionnelle, assure le porte-parole du gouvernement sortant, Alain Claude Bilie By Nze, également interrogé par RFI.
« Il n’y a là aucune manière pour la majorité présidentielle de chercher à reprendre quoi que ce soit, dit-il. Il s’agit de la mise en œuvre d’une décision de la Cour constitutionnelle, et elle le sera par toutes les autorités du pays », a-t-il martelé.
On rappelle que la Cour constitutionnelle gabonaise a décidé lundi de dissoudre l’Assemblée nationale dont le mandat a expiré depuis 2 ans et que les élections pour le renouvellement de cette assemblée n’ont pas eu lieu à la date prévue. Cette dissolution a entraîné la démission du gouvernement qui tirait sa légitimité sur l’Assemblée nationale. Le gouvernement est accusé par la Cour d’avoir été incapable d’organiser ces élections à temps.
Carl Nsitou