Bruno Ben Moubamba n’est plus au gouvernement @ DR
Libreville, 7 août (Gabonactu.com) – Bruno Ben Moubamba qui occupait les fonctions de Ministre d’Etat, ministre de l’Habitat, de la ville et de l’Urbanisme dans le gouvernement formé le 21 août dernier a été limogé de l’équipe par décret du président de la République lu jeudi soir sur les antennes de la Télévision nationale gabonaise par le Premier ministre en personne, Emmanuel Issozé Ngondet.
Le désormais ancien ministre a été remplacé par Josué Mbadinga, premier secrétaire au Sénat. Au sein du gouvernement, Bruno Ben Moubamba représentait la province de la Nyanga (sud). Son successeur est également natif de la même province.
Au sortir de l’élection présidentielle du 27 août 2016, Bruno Ben Moubamba était bombardé numéro deux du gouvernement au poste de Vice Premier ministre chargé de l’Habitat, de la ville et de l’Urbanisme.
Candidat à l’élection présidentielle du 27 août 2017, Bruno Ben Moubamba (0,53%), opposant, avait occupé le 3ème rang après Ali Bongo Ondimba (49,80%) et Jean Ping (48,23%), selon les résultats officiels proclamés par la Cour constitutionnelle.
Grand tribun, Bruno Ben Moubamba n’avait pas contesté les résultats de ce scrutin qui avaient plongé le pays dans la violence. Le jeune loup politique expliquait sa posture par une volonté de sauver le Gabon d’un chaos.
Au sein de l’équipe gouvernement, Bruno Ben Moubamba avait conservé sa liberté de parole. Il a notamment exprimé son désaccord avec le gouvernement après la signature d’un accord entre le Gabon et le Fonds monétaire international (FMI). Le jeune opposant avait dénoncé une mise du Gabon sous tutelle du FMI.
Sur le terrain politique, il considérait le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) comme le principal mal du Gabon. Il demandait toujours la « destruction » du PDG.
Dans son administration, Bruno Ben Moubamba entretenait des relations houleuses avec ses collaborateurs. Sa dernière décision de suspendre 3 directeurs généraux du ministère de l’Habitat aurait été la goutte d’eau qui a débordé le vase.
Martin Safou