En 2016 les techniciens de la SEEG ont souffert pour maintenir à flot les réseaux d’eau et d’électricité mais le bénéfice a chuté @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La trésorerie de la Société d’énergie et d’eau du Gabon est dans le rouge, a affirmé la société au terme de son conseil d’administration tenu vendredi dernier dans la capitale gabonaise.
La trésorerie de la SEEG est « fortement pénalisée par le non-paiement par l’Etat de ses factures d’eau et d’électricité », indique un communiqué remis à la presse.
Selon la SEEG, la dette de l’Etat s’élève à 44,8 milliards de FCFA en fin 2016. Le ministre de l’Energie, Guy Bertrand Mapangou a récemment, dans une conférence de presse, reconnu l’existence de cette dette. Il a cependant déploré que la direction de la SEEG fasse une large communication sur celle-ci alors que l’Etat gabonais a toujours honoré ses engagements.
En 2016, la SEEG a réalisé un bénéfice net en chute de -1,2 milliards de FCFA. Celui-ci s’établi à 6,1 milliards de FCFA. Son chiffre d’affaires a connu, par contre, une croissance de +4,1% alors que la marge d’exploitation a reculé de -17% (-7,8 milliards de FCFA) en raison de la baisse de la part de l’hydroélectricité et du nécessaire recours à la location de groupes de production thermique additionnels pour répondre à la demande en électricité.
Malgré ces difficultés, la SEEG soutient que ses investissements sont restés soutenus pour « accompagner le développement des services ». L’entreprise affirme avoir investi 24,3 milliards de FCFA affectés à plus de 90% au domaine concédé par l’Etat.
Dans cette période de vaches maigres, le conseil d’administration a annoncé qu’aucun dividende n’a pu être distribué aux actionnaires.
Pour l’année 2017, la SEEG estime que le résultat de 2016 sera d’abord affecté aux « réserves libres » et éventuellement distribué avant le 30 septembre 2017, si les conditions le permettent.
La SEEG achève ainsi dans des conditions douloureuses le contrat de concession de 20 ans qui le liait à l’Etat gabonais. Ce contrat prend officiellement fin en juin 2017. Entretemps, les deux parties ont conclu un nouvel accord qui permet à la SEEG et son actionnaire principal Veolia de rester aux commandes pour 5 années supplémentaires.
L’Etat gabonais n’a plus souhaité conclure un nouveau contrat de concession. Les pourparlers en cours dirigent les deux parties vers un contrat d’affermage qui pourrait entrer en vigueur en 2022. Dans l’intervalle un avenant N°9 sera conclu en novembre 2017.
Martin Safou