Le Moukoukoué, un masque gabonais redouté par les enfants qui ne sort que durant des cérémonies particulières @ DR
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Gabon est en voie d’inscrire d’ici 2017 certains objets et rites de son patrimoine culturel sur la liste du patrimoine culturel immatériel gabonais de l’UNESCO, annonce un communiqué de l’UNESCO transmis à Gabonactu.com.
Les objets et rites pressentis à cette inscription ne sont pas encore formellement connus mais l’on pense au Nyembè, un rite initiatique exclusivement réservé aux femmes ou au Moukoukoué, un redoutable masque de la communauté Myéné.
L’idée d’inscrire ces objets a germé au cours d’une formation organisée au Musée national des arts et traditions du Gabon du 30 novembre au 2 décembre 2016 une formation sur l’élaboration des dossiers de candidature à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
La formation était co – organisé par l’UNESCO et le Ministère en charge de la culture et des arts, cet atelier dont l’un des résultats attendus est la candidature en 2017 d’un élément du patrimoine culturel immatériel gabonais, a rassemblé une quinzaine de professionnels.
Le Gabon a ratifié de nombreuses conventions UNESCO dont la Convention de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Sur l’ensemble du pays, diverses activités en rapport avec le patrimoine culturel immatériel sont mises en œuvre par différents acteurs parties prenantes.
Malgré cela, le Gabon n’a aucun élément inscrit sur une des listes de l’UNESCO ou comme exemple de bonnes pratiques. Il apparait donc que cette convention n’est pas suffisamment mise en œuvre notamment dans ces aspects de listes.
Cet atelier visait donc à outiller les professionnels œuvrant dans le domaine du patrimoine culturel immatériel issus de divers services du ministère en charge de la culture et de l’association « Les amis du patrimoine du Gabon » dans la maîtrise des critères d’inscription aux Listes représentative, de sauvegarde urgente et dans le registre des bonnes pratiques de sauvegarde.
Les travaux ont comporté une session plénière et des sessions pratiques de groupes. La première journée a porté sur une présentation générale de la convention 2003 et des critères d’inscription. Les deuxième et troisième journées, plus techniques, étaient axées sur le nyémbè comme étude de cas. A la fin de l’atelier, un chronogramme de travail pour présenter une candidature en mars 2017 a été adopté par le réseau national des professionnels du patrimoine culturel immatériel constitué à cet effet.
Source : UNESCO Libreville