Faustin Boukoubi, jeudi 15 octobre 2016 au siège du PDG à Louis @ Gabonactu.com
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) a déclaré jeudi à Libreville qu’il prend acte de la plainte portée à la Cour pénale internationale (CPI) par Jean Ping via son avocat .
« Nous prenons acte de cette décision que nous avons appris par voie de presse. Vous savez quand on porte plainte, celui qui le fait croit toujours avoir un dossier lourd. Cependant, à la pratique lorsqu’on le regarde, on se rend compte que le dossier est vide », a jonglé Faustin Boukoubi relativisant sur la gravité des supposés crimes contre l’humanité objet de la plainte de Jean Ping.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) qui revendique toujours sa victoire à la dernière élection présidentielle accuse le pouvoir d’avoir perpétré des crimes contre l’humanité lors de la répression des violentes manifestations qui ont éclaté à Libreville suite à l’annonce de la victoire d’Ali Bongo le 31 août dernier.
Me Altit affirme qu’il a déposé à la CPI un dossier très documenté et rassemblant des preuves collectées durant trois mois d’une difficile enquête.
« Dans tous les cas, le Parti démocratique gabonais va suivre cette plainte de prêt », a dit M. Boukoubi qui préfère pour l’instant laisser le soin aux avocats et juristes du pouvoir d’étudier le dossier soumis par Jean Ping.
« Nous savons, par ailleurs que le gouvernement a également saisi la CPI. Nous avons qu’un dossier lourd, selon le gouvernement a été adressé à la CPI et nous attendons la suite de ce dossier », a-t-il ironisé.
« C’est un dossier lourd contre un dossier lourd. Lequel est plus lourd que l’autre, je n’en sais rien », a-t-il dit en rigolant.
« Attendons de voir ce qu’il en sera et nous aviserons », a-t-il promis précisant que le pouvoir et l’opposition sont profondément divisés à propos des victimes de ces violences postélectorales. Le gouvernement parle de 3à 4 victimes alors que les autres nos adversaires parlent des centaines de morts », a-t-il rappelé.
Carl Nsitou