Présidentielle 2016 : le discours d’Ali Bongo après le dépôt de sa candidature chahuté par les gaz lacrymogènes

photo @ DCP

 

Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le discours triomphant du chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a été quelque peu écouté par la détonation des gaz lacrymogènes tirés par police qui tentaient de disperser des activistes de la société civile réunis à quelques mètres du lieu où le président sortant avaient réuni plusieurs milliers de ses partisans, a constaté un reporter de Gabonactu.com

 

Le rond point de la démocratie dans le 2ème arrondissement était noir de monde. 30 000 personnes, selon la police, 50 000 selon les organisateurs. Ce beau monde est venu d’abord marcher puis assister à un meeting de soutien au président Ali Bongo Ondimba qui a officiellement déposé sa candidature à la prochaine élection présidentielle.

 

« J’ai déposé ma candidature. Mon dossier est complet. Il ne manque rien », a dit Ali Bongo Ondimba à la foule quasiment hilare.  Ironisant sur ses adversaires qui l’accuse de ne pas disposer d’un véritable acte de naissance, le présidant sortant, candidat à sa propre succession a indiqué qu’il « avait d’autres documents » mais dont la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) n’avait pas besoin.

 

Longtemps critiqué par ses adversaires, Ali Bongo Ondimba a pris du temps pour donner des petits coups.

« Je viens d’où ? Du Gabon ; nous venons d’où ? Du Gabon ; et nous allons rester où ? Au Gabon ! Car ici c’est notre pays, c’est le Gabon, le Gabon qui va gagner », a-t-il excité la foule.

 

« Mon soutien il est là, avec les Gabonaises et les Gabonais qui sont ma famille », a-t-il poursuit en levant les mains en direction de la nombreuse assistance.

 

« Sous un seul Dieu qui nous regarde, menons ce combat contre les forces du mal, la haine et la restauration des privilèges. À l’heure de l’égalité des chances, chacun a le droit de faire quelque chose dans son pays », a-t-il lancé avant d’entendre des détonations des gaz lacrymogènes tirés derrière lui.

 

La police tentait de disperser les militants de la société civile dont certains voulaient en découdre avec les partisans d’Ali Bongo Ondimba réunis en face.

 

Ils ont brulé des T-shirts à l’éffugie d’Ali Bongo et des affiches de campagne. Un bus de la Société gabonaise des transports (SOGATRA) a été incendié. Plusieurs personnes interpellées. Jean Rémi Yama, syndicaliste reconnu figure parmi les personnes interpellées dont le nombre exact n’est pas encore connu.

 

Martin Safou

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