Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Les tractations menées à Ouagadougou par les trois chefs d’Etats désignés par la Cédéao au sujet de la transition ont débouché sur un accord en six points.
Voici le résumé :
Les échanges ont abouti sur la nécessité de la levée de la suspension de la Constitution, pour permettre au Conseil constitutionnel de déclarer une double vacance du pouvoir et demander l’installation d’un conseil de transition. Les participants ont également convenu de l’urgence de trouver un éminent personnage civil et consensuel pour présider la transition. Ils ont aussi retenu le principe d’une transition d’un an. D’après le communiqué qui a sanctionné la fin des concertations, des élections couplées devront être organisées au plus tard en novembre 2015.
Les échanges ont également débouché sur la nécessité de garantir la sécurité de tout le monde, y compris les leaders de l’ex parti au pouvoir, et la protection de leurs biens. Enfin, les médiateurs demandent la poursuite des concertations en vue de déboucher sur un accord inclusif entre leaders de partis politiques, société civile, religieux et forces armées nationales.
. Macky Sall dément tout soutien à Blaise Compaoré
. John Dramani, du Ghana et président en exercice de la Cédéao, Macky Sall du Sénégal et Goodluck Jonathan du Nigéria, ont rappelé entendre que le Burkina Faso joue un rôle important dans la sécurité de la sous région et de l’Afrique et qu’à ce titre, il est important de trouver un terrain d’entente pour ramener la paix et la stabilité dans le pays. Ils ont aussi eu une pensée pour les victimes de la révolte.
Interpellé sur ses prétendues déclarations soutenant Blaise Compaoré, Macky Sall, le président sénégalais, a laissé entendre qu’il n’en était rien. « C’est derrière nous et de toutes façons, le ministre sénégalais des Affaires étrangères a déjà fait un démenti », a-t-il dit en substance. Le président sénégalais dit espérer que dans « trois ou quatre jours », les échanges aboutissent sur la désignation d’une personne pour mener la transition. Du reste, au moment où nous quittions les lieux et alors que l’heure du couvre-feu se rapprochait, société civile et opposition poursuivaient leurs concertations.
Par Inoussa Ouédraogo, Faozine