La Banque mondiale juge satisfaisant le projet d’entrepreneuriat des jeunes gabonais

Patrice Arsène Ndong, propriétaire du pressing TPS © Banque mondiale

Libreville, 25 janvier (Gabonactu.com) – La Banque mondiale, a dans une publication sur son site internet, estimé que le Gabon a réussi son pari d’encourager et de développer l’entrepreneuriat des jeunes grâce à une bonne exécution du projet conclu avec ce principal bailleur de fonds. 
 
Ce qui a commencé à germer dans son esprit lorsqu’il était étudiant s’est transformé aujourd’hui en véritable entreprise. « L’idée de monter un business m’est venu comme ça, pour arrondir mes fins de mois pendant que je faisais mes études », explique Patrice Arsène Ndong Aboghe, propriétaire à 31 ans du pressing TPS à Libreville. « J’ai commencé mes activités dans ma maison et aujourd’hui, je dispose d’un vrai local, réalise un chiffre d’affaires de près de 2 millions de F CFA par mois et j’emploie quatre personnes à temps plein, quatre autres personnes viennent aussi occasionnellement en renfort, lorsque la charge de travail est plus grosse. »
 
Comme Patrice Arsène, Boris Abessolo et Omelia Ozenga ont pu transformer leur rêve en réalité. Leur rêve ? Contribuer à leur manière à la préservation l’environnement. Pour Omelia Ozenga, en développant son ONG Plast- Gabon, spécialisée dans la collecte de déchets ménagers, en particulier ceux en plastiques. Et pour Boris, à travers la création de son entreprise I

Visuel promotionnel © Banque mondiale

NCINEX qui collecte les déchets médicaux.
« La question du traitement de déchets dans notre pays et plus particulièrement des déchets médicaux organiques et solides est un réel problème. J’espère pouvoir y apporter une solution durable. » Après une expérience réussie en Angleterre, dans le domaine Qualité, hygiène, sécurité et environnement (QHSE), ce jeune homme de 34 ans a pour ambition de répondre aux besoins environnementaux des hôpitaux de la ville de Libreville en se chargeant de la collecte de leurs déchets médicaux.
Patrice, Boris et Omelia font partie des lauréats du Concours national de plan d’affaires (CNPA) organisé par le Projet de promotion de l’investissement et de la compétitivité (PPIC) entre 2014 et 2018. Ce concours a récompensé près de 58 jeunes Gabonais et leur a permis de démarrer ou développer leur entreprise dans des secteurs aussi divers que les services, l’élevage, les technologies de l’information et de la communication (TIC) ou encore le bâtiment et travaux publics (BTP). Avec un taux de chômage croissant, surtout depuis la crise liée à la chute du prix du pétrole, les jeunes sont les premières victimes du ralentissement du marché de l’emploi. Un défi que le gouvernement a voulu relever en misant sur l’entrepreneuriat.
Financé par la Banque mondiale, le Projet de promotion de l’investissement et de la compétitivité (PPIC) vise à améliorer le climat des affaires, la promotion des investissements et le développement du secteur privé.
Pour y parvenir, le projet a lancé trois grands axes d’intervention : développer les institutions pour améliorer le climat des affaires ; appuyer les entreprises qui contribuent au développement, et coordonner la mise en œuvre d’un partenariat public-privé. « L’une des actions du projet pour favoriser le développement institutionnel a été la mise en place d’une agence de promotion des investissements qui agit comme un guichet unique chargé de promouvoir le Gabon comme une destination d’investissement, de simplifier les formalités pour enregistrer un entreprise et, de faciliter l’opérationnalisation des PME » souligne Alice Ouedraogo, représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon.
Aujourd’hui, quatre ans après le début du projet, les résultats sont là.
L’Agence nationale de la promotion des investissements (l’ANPI-Gabon) ainsi que le
Façade principale ANPI @ Banque mondiale

Registre de commerce et du crédit mobilier (le RCCM) ont ouvert leurs portes. Créé dans la foulée, le Haut Conseil de l’investissement a facilité le dialogue public-privé, ce qui a entraîné l’amélioration de deux indicateurs du rapport Doing Business, qui mesure la règlementation des affaires dans 190 pays. Cela a aussi favorisé la mise en œuvre des réformes liées au règlement de la dette. Par ailleurs, le financement d’un nouveau bâtiment de la Chambre de commerce permet maintenant l’hébergement de trois nouveaux centres de services aux entreprises :  le Centre de gestion agréé ; le Centre de médiation et d’arbitrage ; et la Bourse de la sous-traitance.
La Chambre de Commerce abritera aussi un Centre d’affaires les femmes entrepreneures qui mettra à leur disposition divers services, notamment d’orientation et de conseil, de mise en réseau et de financement. Enfin, l’appui direct au développement des entreprises, à travers des initiatives comme le Concours national du plan d’affaires, a permis d’identifier des entrepreneurs innovants et prometteurs comme Omelia, Patrice et Boris et, de les accompagner dans le développement de leurs entreprises à travers des formations, des subventions directes, du mentorat et du réseautage.

Source : Banque mondiale

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