Akanda tourne la page Grégory Laccruche Alihanga

Grégory Laccruche Alihanga durant son installation en tant que maire de la commune d’Akanda le 12 mars 2019 © D.R

Les 47 conseillers municipaux de la commune d’Akanda ont définitivement tourné ce lundi la page de leur ancien Maire, Grégory Laccruche Alihanga, jeté en prison depuis novembre 2019 pour concussion et détournement de fonds.

Le régime de transition mis en place pour gérer l’institution après l’incarcération de Grégory Laccruche Alihanga a donc pris fin ce lundi. Serge Constant Colin Boreil, doit céder sa place au nouvel élu Yvon Patrick Rombogouera qui terminera le mandat entamé par le désormais détenu à la prison centrale de Libreville.
Dans la mémoire collective, les populations retiennent que durant son court passage à la tête de cette jeune commune, Grégory Laccruche Alihanga a mis en service Trans Akanda, une société autonome de transport en commun dédiée aux populations pauvres de cette commune.
La commune a continué son fulgurant développement au point où les litiges fonciers entre les « autochtones » et les puissants promoteurs immobiliers ne cessaient de s’accumuler.
L’ancien Maire de cette commune, Claude Michel Sézalory a légué à ses prédécesseurs un lourd passif dans ce secteur. Le brulant conflit entre les habitants de Marseille II et les promoteurs immobiliers est l’exemple emblématique de la gestion chaotique du foncier dans cette commune prisée par la petite bourgeoisie locale.
Les nouvelles autorités municipales sont attendues sur le terrain de l’assainissement. Trop de quartier de la commune sont encore inaccessibles. Les canalisations posent problèmes dans cette région où la pluviométrie est abondante.
Considérée comme la future petite Venise du Gabon, Akanda s’illustre très souvent par des inondations contrastant avec l’immensité des investissements réalisés par des personnalités privées. Des villas cossues encerclées dans des barrières en forme de muraille de Chine se retrouvent régulièrement envahies par l’eau qui n’épargne pas aussi les grosses carrosses des propriétaires.
La tâche est immense pour le nouveau maire qui doit aussi composer avec le grand contingent d’élus de l’opposition. Il y en a 11 au total dont un certain Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, ex porte parole de Jean Ping, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 27 août 2016.

Camille Boussoughou

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