La présumée criminelle Laurna Igouanga dans les mains de la police judiciaire de Port-Gentil © Gabonactu.com
C’est un rapport de force qui a entraînée Marguerite Nkoma vers l’au-delà dans la nuit du 10 au 11 janvier dernier. La nonagénaire qui était asthmatique de son vivant a été surprise de la visite dans la nuit aux environs de 23 heures, de la jeune femme qui lui a rendu service en début de journée au quartier nouvelle route Balaran, dans le 2e arrondissement de Port-Gentil.
Laurna Igouanga est cette Gabonaise de 26 ans mère de quatre garçons, qui s’est frauduleusement introduite dans la chambre de sa victime. Né à né avec sa proie qui s’est réveillée subitement car ressentant une présence étrange dans sa chambre, Laurna pris une taie d’oreiller qu’elle a pressé sur le visage de feue Marguerite Nkoma pour ne pas qu’elle crie afin d’alerter les voisins.
Vivant seule, et avec son âge qui était déterminant ainsi que sa santé matérialisée par la présence ce jourlà d’une ventoline sur le bas-côté de son lit, ces aspects ont eu raison de la nonagénaire à la suite de cet étouffement.
« Je ne l’ai pas étouffée ou mis quoi que ce soit, je ne l’ai pas menacée, on n’a pas échangé elle et moi. J’ai pris la taie pour ne pas que nos regards se croisent », a reconnu Laurna Igouanga.
Malheureusement en faisant confiance en journée à cette dame pour faire des courses, Marguerite Nkoma a trouvée la mort le même jour en soirée. Laurna convaincue qu’il y aurait beaucoup de billet de banque, elle a été entraînée dans le domicile de la dame pour commettre l’irréparable. À la suite de son acte, elle a emporté le téléphone portable de la défunte avec elle, ou sans gène elle s’est empressée le jeudi 11 janvier dernier de passer des appels pour escroquer les contacts de Marguerite Nkoma.
« J’ai pris son téléphone pour appeler le lendemain et je suis tombée sur son fils, ne pouvant pas me faire le dépôt, je suis allée vers lui et c’est de là que j’apprends que la dame est morte. On m’a arrêtée et conduit à la Police », rajoute la mise en cause sans remords apparents.
Consciente des charges de vol aggravé et les chefs d’accusation d’homicide volontaire qui pèsent sur elle, Laurna Igouanga nie les faits prétextant avoir laissée la nonagénaire vivant après son forfait.
Pour Laurna Igouanga, « je l’ai fait seule et je n’ai pas de raison à donner ça m’ai juste tombé comme ça dans la tête, j’ai laissée la dame elle respirait de sa manière, elle n’avait pas fermés les yeux je ne l’ai pas laissée morte ».
Coutumière des faits pour avoir déjà séjourné à la prison centrale de Port-Gentil pour friponnerie d’un téléphone et 5.000 FCFA, avec sa grossesse de six mois elle encaisse son deuxième mandat de dépôt en l’espace d’un an et demi. Déférée à la prison centrale de Port-Gentil, elle gardera définitivement en mémoire le visage de sa victime qui va désormais habiter sa conscience.
Vincent Ranozinault