Le Dr Fleur Victoire Temoazango Koumambongo, en charge de la production de la Santé Pharmaceutique présentant un échantillonnage des médicaments fabriqué par son entreprise © Gabonactu.com
Implantée au Gabon depuis 6 ans, rentrée en phase de production il y a 3 ans, la Société Santé pharmaceutique, bénéficiant pourtant d’une approbation de bonne pratique de fabrication des médicaments génériques des services compétents et de l’OMS, est confrontée à une situation ahurissante caractérisée par le manque criant de la commande publique. L’entreprise dispose pourtant d’une capacité de production pouvant alimentée la sous-région Afrique centrale.
Des raisons de ce manque de commande publique découlerait de la mauvaise foi de certains fonctionnaires du Ministère de la Santé tapis au sein de la chaîne de distribution. Des forces d’inertie qui pourraient compliquer la tâche des nouvelles autorités de la Transition, déterminées à assurer la santé de qualité à toutes les populations gabonaises, citadines et villageoises.
Localisée dans la Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok (23 km de Libreville) la Santé Pharmaceutique produit localement des médicaments qui soignent des pathologies endémiques dans le pays. L’on peut citer pèle mêle le Sartem-L (antipaludéen), le Sacetam (antidouleur et contre la fièvre), le Sanalben (contre les vers intestinaux), Lacotrim (antibiotique indiqué dans des infections bactériennes), le Fluconam (contre les mycoses) et le Laprofen ( anti-inflammatoire). Il s’agit là d’une variété de 22 produits ayant reçus toutes les homologations d’usage.
« Nous fabriquons les médicaments génériques et dans tout le processus de fabrication, nous faisons des tests de contrôle de qualité de nos matières premières que sur les produits semi-finis et des produits finis. Donc nos tests d’analyses, contrôles qualité s’assurent et garantissent la pureté des matières premières, la très bonne qualité du produit fini. Nous ne travaillons pas seuls, nous travaillons avec les entités compétentes dans le domaine pharmaceutique notamment l’Agence de médicament et l’OMS qui bien sûr sont là pour vérifier toutes nos activités et toutes nos données scientifiques pour que les validations les approbations nous soient sonnées », a expliqué lors d’une visite guidée, Dr Fleur Victoire Temoazango Koumambongo, chargé à la production de la Santé Pharmaceutique.
En plein régime, l’entreprise dispose d’une capacité de production variant entre 1 et 2 millions des comprimés et gélules par jour, 150.000 sirops/J et 500. 000 crèmes et pommades par jour. Des médicaments commercialisés à très bas prix, mais qui manquent curieusement de commandes publiques, alors que les hôpitaux publics disséminés à travers le territoire national n’en disposent pas.
Pour le Dr Temoazango Koumambongo, « on souhaiterait que les choses s’améliorent, que les choses changent parce que nous fabriquons les médicaments de très bonne qualité, nous respectons les normes, les bonnes pratiques de fabrication, les normes de qualité nationale, européennes et internationales ».
Sydney IVEMBI