Les anciens agents de Néo sécurité sont en colère. Ils réclament de la part de leur dirigeant qui a disparu des radars, Ruud Gullit Mbinah, le paiement de leurs droits légaux.
« Nous venons mettre à nu ce que nous subissons depuis plus de deux ans, par notre employeur Ruud Gullit Mbinah. Ils savaient qu’on rentrait en fin de contrat avec le client, il est rentré en possession du versement global de fin de contrat, nous abandonnant à notre triste sort », a fustigé dans une déclaration, Joseph Mboumba Anguilet, représentant du collectif des anciens employés.
En effet, cette entreprise spécialisée dans la mise à disposition du personnel, avait mis la clé sous le paillasson il y’a près de trois ans. Ce qui avait entrainé en octobre 2020, un mouvement d’humeur des déflatés qui souhaitent comme actuellement un règlement à l’amiable. Laissés à leur triste sort, ils rencontrent des difficultés financières énormes pour affronter la vie.
« Aujourd’hui nous voulons que justice soit faite. Il vient à Port-Gentil comme il veut sans s’inquiéter. Et nous ici nous croupissons dans la misère », a dénoncé un des agents exaspéré de la situation pénible.
Ce mouvement de grève observé le 14 septembre dernier à leur base de Port-Gentil, est le fruit du non-paiement de plusieurs primes, des arriérés de salaires et des cotisations sociales CNSS et CNAMGS etc.
Pour Joseph Mboumba Anguilet, « certains cumulent 2 mois d’arriérés de salaires, voire 3 mois et même plus sans nous verser nos soldes de tout compte. Et même sans nous verser la CNSS pendant 12 ans et plus ».
Ne sachant plus à quel saint se vouer, ils interpellent les pouvoirs publics à intervenir dans ce dossier qui a coûté la vie à beaucoup de compatriotes.
« On appelle les plus hautes autorités du Gabon, de venir nous aider vue qu’on a tout fait rien n’a abouti. Beaucoup se sont suicidés, on demande à l’autorité de la transition d’agir », supplie un ancien agent de Néo sécurité, Koulibaly Bakari.
Cependant, en portant plainte auprès de l’inspection du travail, chacun avait été convoqué à récupérer son dossier, et de l’introduire où bon lui semble. D’où leur rogne à l’endroit de ce département provincial du ministère du travail, censé être le porte-parole des sans-voix.
Vincent Ranozinault