C’est à l’occasion de la journée littéraire qui s’est tenue, le 8 juillet dernier à Port-Gentil avec pour thème « l’écriture et la nécessité d’écrire », qu’Origo éditions a inauguré sa maison d’édition. Une première dans l’histoire de la capitale économique d’abriter une telle structure.
« Le but est de vulgariser l’écriture, le livre et de réveiller dans la vie de chacun, cette fibre que nous avions perdu ; nous réalisons que le gabonais ne lit pas or, c’est une richesse d’avoir un livre, une richesse d’aller chercher la connaissance », a déclaré Valérie Origo, manager d’Origo éditions.
Située à Port-Gentil en face de la pharmacie de Banco, dans le 3ème arrondissement, cette maison d’édition va essentiellement se concentrer sur la publication des livres avant bien entendu le perfectionnement des auteurs en techniques d’écriture avant de finir par les corrections des manuscrits.
Soutenus par plus d’une dizaine d’auteurs notamment ; Ida Flore Maroundou, Annie Dowe, Yori Origo, Rodrigue Etindino Reteno ou encore Dr Christian Ernest Ntem, l’objectif à court, moyen et long terme des responsables de cette entreprise qui promeut la réappropriation de la plume et de la lecture, est de susciter un désir du livre auprès de la population tout en mutualisant les compétences et en suscitant les convergences ainsi que les liens entre les amoureux du livre, de l’édition et les acteurs du marché. La maison d’édition se dit être totalement consciente, de la place qu’occupe internet et les réseaux sociaux dans la vie des riverains.
« Qu’on le veuille ou pas, le numérique ne va jamais changer le livre papier ; et ce que nous devrions faire, ce serait d’emmener les deux à se côtoyer », estime-t-elle.
Dans une salle totalement pleine, le public a pu découvrir les manuscrits sortis des locaux d’Origo éditions comme par exemple ; entrer dans sa destinée (le chemin de la douleur), dans les profondeurs de la nuit, la mort d’une fleur, aux pieds du père, hymne à l’Éternel, le choix ou encore complainte. Des livres faits de poésie pour certains et de roman pour d’autres. Des acquis qui témoignent de la bonne avancée de cette entreprise de production.
La première édition axée sur un camp de vacances (centre aéré), a aussi permis de rassembler plusieurs enfants de la capitale économique autour du livre et de l’écriture. Elle visait surtout à lutter contre l’oisiveté galopante des jeunes pendant les vacances. La 2ème journée littéraire a quant à elle, conduit à la production de plus d’une dizaine d’auteurs. Cette année les organisateurs visent grand ; éditer le triple pour quoi pas le quintuple de l’année dernière.
Vincent Ranozinault