Nadia Christelle Koye qui siège comme Vice-Présidente du Centre gabonais des élections (CGE) pour le compte de l’opposition a tenu mercredi à la Chambre de commerce de Libreville une rencontre très stratégique avec les siens. Objectif : mieux occuper les postes dans les différents démembres du CGE afin de sécuriser les votes et pourquoi pas garantir la transparence lors des élections générales qui pointent à l’horizon.
Devant les leaders de l’opposition venus nombreux, Mme Koye n’a en réalité pas inventé la roue. Elle a simplement fait un rappel des dispositions de la loi qui permet aux partis politiques, au groupements des partis politiques et aux candidats à une élection d’être acteur du processus.
« C’est une réunion d’information pour fixer le cadre, les modalités de désignation des commissaires électoraux pour le compte de l’opposition », a-t-elle expliqué.
« Les commissaires électoraux jouent un rôle majeur dans l’organisation des élections parce que ce sont eux qui veillent au respect de la loi électorale », a-t-elle poursuit. En fait les commissaires électoraux sont les témoins, les défenseurs des intérêts de leur parti ou candidats durant toutes les opérations qui se déroulent au sein de leur commission.
A ce titre, ils sont désignés selon les critères légaux et leur intérêt à agir. C’est-à-dire, ne seront désignés commissaires électoraux que les représentants des partis politiques ou groupements politiques qui présenteront un ou plusieurs candidats aux élections concernées.
L’objectif de cette démarche est de veiller à ce que les représentants désignés aient un intérêt à agir sur le siège concerné.
La loi dispose que les commissions électorales sont mises en place 2 mois avant les élections et la déclaration de candidature s’effectue un mois avant. Donc la désignation des commissaires électoraux est antérieure à la déclaration de candidature.
« C’est le sens de notre démarche qui vise à informer les partis politiques intéressés à nous faire parvenir leur proposition de candidature afin que lorsqu’interviendra la mise en place des commissions nous procédons rapidement aux désignations nécessaires », a résumé Mme Koye.
« L’intérêt à agir est essentiel car ne peut défendre un candidat que celui qui a un intérêt sur le siège », a-t-elle insisté.
La réunion de la Chambre de commerce est la seconde tenue par Nadia Christelle Koye. Elle avait déjà tenu une première avec les dirigeants de la plateforme PG41 dirigée par Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour une nouvelle République (UPNR).
A la Chambre de commerce cependant, plusieurs figures de l’opposition n’étaient pas visibles. L’on se souvient qu’en février dernier l’opposition était gravement divisée lors de la mise en place du bureau du CGE composé à parité (majorité / opposition).
Le ministère de l’Intérieur a dû choisir, selon ses préférences, les représentants de l’opposition afin de parachever l’élection des membres du bureau du CGE.
Voici la liste complète des membres du bureau du CGE :
Président : Michel Stéphane Bonda. Vice-président majorité (François Oyabi), Vice-président opposition (Christelle Koye), rapporteurs majorité (Marius Ndong Ondo). Rapporteur opposition (Thierry d’Argendieu Kombila). Questeur majorité (Jean François Ella Biteghe). Questeur opposition (Ange Claude Nkoghe).
Carl Nsitou
C’est pas croyable de conspirer de la sorte contre leur patron